Festival Think Forward : «Stimuler la créativité des dirigeants»

Olivier Lombard, dirigeant associé du groupe OPA, organisateur du Festival Think Forward. ©Benjamin Lachenal

Pouvez-vous rappeler les raisons d’être du Festival Think Forward ?

L’objectif du festival est d’offrir aux dirigeants des clés de lecture autour d’un thème principal, porté par des intervenants de haut niveau, dans des domaines extrêmement variés. C’est leur diversité autour d’une parole libérée qui fait le succès de l’événement. Concrètement, c’est l’événement qui stimule la créativité des dirigeants !

Quels sont vos objectifs à travers cet événement ?

Avant tout de créer un ping-pong créatif et proposer aux dirigeants une intelligence augmentée en s’appuyant sur une vingtaine d’intervenants de haut vol : psychologues, sociologues, dirigeants, économistes, hommes politiques et patrons…

Parmi eux, l’amiral Marc Gander de l’État-major de l’Otan, le philosophe Luc de Brabandère, l’évangéliste digital Stéphane Mallard, la politologue Chloé Morin ou encore le polytechnicien Grégoire Genest, qui a lancé l’Albert School à Paris. Il s’agit de la première école ancrée dans la data. Elle a vu le jour à l’issue de la première édition du festival, qui a été en quelque sorte un révélateur pour son créateur. Il sera accompagné d’une délégation de ses premiers étudiants data-business : tout un symbole !

Cette diversité d’intervenants, où chacun amène ainsi une culture et un angle différents, est complémentaire et permet d’aider les dirigeants, parce que le monde va très vite et qu’il est de plus en plus complexe.

Quel sera le fil rouge de cette troisième édition ?

Elle portera sur l’incertitude. “Résister à l’incertitude” sera traité l’après-midi du 21 septembre. Puis, les clés de lectures pour intégrer l’incertitude dans les pratiques managériales des dirigeants seront abordées le 22 septembre au matin. L’intelligence artificielle sera au cœur de cette deuxième journée.

Quand on évoque l’incertitude, on parle aussi de l’incertitude dans le marketing, le management, la géopolitique… Par exemple, quand l’amiral Gander raconte comment l’Otan manage ses équipes, et puis spontanément échange avec Philippe Dessertine et Jean Viard, c’est extrêmement passionnant. Ce débat intense, porteur d’idées nouvelles, vous ne le trouvez nulle part ailleurs. Ça sert à ça le Festival Think Forward !

Quels seront les temps forts du festival ?

Des plénières, des débats, ainsi qu’un village qui va présenter des solutions innovantes qui ont dépassé le cadre de leur lancement. Nous aurons par exemple Shift 89, une start-up basée en région parisienne qui présente de la réalité augmentée pour favoriser l’industrialisation 4.0. Ou encore le constructeur automobile Kate, dont le dirigeant fera une annonce d’importance avec une voiture d’un nouveau genre ! Nous accueillerons également Enchanted Tools et ses robots nouvelle génération. La start-up y dévoilera en avant-première une nouvelle famille d’humanoïdes !

Vous attendez combien de dirigeants pour cette édition 2023 ?

Environ 700 participants cette année, issus d’au moins 250 entreprises régionales et nationales (648 l’an passé pour 228 entreprises représentées, NDLR). Ce festival sert de référence pour bon nombre de dirigeants qui viennent désormais chaque année. C’est notamment le cas de RCA, une entreprise nantaise leader en logiciels pour experts-comptables, l’entreprise bretonne Samsic (120 000 collaborateurs dans le nettoyage industriel, NDLR), Bouygues Construction, le Codir de l’Ordre des Experts Géomètres ou encore le réseau Baker Tilly (expertise-comptable et conseil, NDLR)… Des exemples très divers parmi les nombreuses entreprises attendues.

Êtes-vous déjà en train de réfléchir à la quatrième édition ?

L’objectif est effectivement d’ancrer le festival comme un événement récurrent chaque troisième jeudi et vendredi de septembre à La Baule, en partenariat avec cette ville qui nous a aidés dès la première édition.

Vous semblez avoir réussi en seulement deux ans à bâtir une solide réputation au festival…

Rien n’est jamais acquis, mais oui, l’événement est devenu, grâce à la programmation éditoriale, aux intervenants, au public évidemment, qui matche et ose échanger sur un ton tout à fait libre, un rendez-vous essentiel.