Vous êtes la 4e génération à diriger le cabinet. Comment ça s’est fait ?
Vincent Cavé : Je ne suis pas de la famille mais j’ai toujours été passionné par l’immobilier depuis l’adolescence. En 1996, j’ai rencontré Philippe, le père de Benoît, ainsi qu’Yvan, le père de Laurent. Ils m’ont fait confiance et m’ont embauché comme négociateur immobilier.
Benoît Thierry : Pour ma part, je suis arrivé en 1999. J’avais fait quelques stages d’été au cabinet, mais il n’y avait rien de programmé, j’aimais beaucoup l’hôtellerie. Mon père m’a incité à rencontrer Vincent. À l’époque il fallait faire des photos en argentique et j’aimais bien la photo. On a fait le tour des immeubles et on a tout de suite senti une complémentarité. Du coup, je suis arrivé en mai 2000, et en 2001 on a demandé à papa et Yvan de nous associer. La cohabitation se passait bien à quatre, mais on voyait venir le moment où on allait se retrouver à deux. Et comme on n’avait pas envie de consacrer nos jours, nos nuits et nos week-end à notre métier, on s’est dit que ce serait bien de passer à trois. J’ai alors donné un coup de fil à mon cousin Laurent en lui proposant d’écrire la suite de l’histoire avec nous.
Il fallait forcément que l’entreprise reste dans la famille ?
BT : C’était assez logique, oui.
Laurent Thierry : Nos parents ne nous ont jamais dit : « vous ferez ce métier-là ». J’en entendais parler, mais chacun était libre de faire ce qu’il souhaitait. Après des études à l’étranger, j’étais ingénieur commercial quand Benoît m’a contacté. Je suis arrivé en 2004. Comme toute personne qui vient travailler dans l’entreprise, j’ai commencé par les états des lieux, les visites de location, la gestion locative. Et puis j’ai découvert la copropriété avec Philippe et Yvan et c’est vers cette activité que je me suis orienté.
BT : Et c’était bien qu’il puisse aller vers ce métier car Vincent ne voulait pas tellement le faire et moi, j’avoue ne pas avoir la même patience que Laurent !
VC : Et puis de toute façon, il n’avait pas le choix !
LT : Ils m’ont dit que ça serait bien que j’aime la copro… Et en fait j’adore ce métier, je le trouve passionnant.
BT : Après 18 mois de « période probatoire » pour voir si on s’entendait bien, Laurent s’est associé en 2005. On a fini de racheter toutes les parts en 2007 et nos pères sont partis en 2008. Ça fait donc 13 ans que l’on est tous les trois et notre association se passe toujours aussi bien. Chacun, au fur et à mesure de la croissance de l’entreprise, continue à trouver sa place. Il y a une grande confiance.
CHEZ NOUS, LES DÉCISIONS IMPORTANTES SE PRENNENT TOUJOURS À L’UNANIMITÉ.
Opérationnellement, comment fonctionne votre association ?
BT : Si je compare avec d’autres qui sont comme nous deux ou trois, je constate qu’on se voit beaucoup. On a une réunion d’associés toutes les semaines qu’on poursuit avec la RH qui pour nous a un poids prédominant dans la gestion de l’entreprise. On se revoit le vendredi pour déjeuner et, depuis quelques années, on se voit également trois fois par an, une journée au vert, pour parler stratégie, prendre de la hauteur. Enfin, on se revoit dans la semaine pour les points mensuels avec nos managers que l…