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ENTRETIEN : Anaïs Vivion, cofondatrice de Beapp : « Rendre la tech utile »

Cofondatrice de Beapp en 2011, une agence de transformation digitale nantaise qui accompagne PME et ETI à la création de produits numériques innovants, Anaïs Vivion est présidente de la French tech Nantes depuis 2020. Une fonction qui permet à cette Nantaise d’adoption de jouer collectif tout en portant haut les couleurs de l’écosystème tech régional.

Anaïs Vivion, cofondatrice de Beapp et présidente de la French tech Nantes ©Benjamin Lachenal

Anaïs Vivion, cofondatrice de Beapp et présidente de la French tech Nantes ©Benjamin Lachenal

Vous avez cofondé Beapp à Nantes en 2011. Pouvez-vous présenter l’entreprise ?

Beapp a maintenant 11 ans pour une quarantaine de salariés (CA non communiqué, NDLR). Au départ, il s’agissait d’une start-up qui s’appuyait sur une plateforme no-code, la Beapp factory. Elle permettait de créer des applications mobiles en ligne, sans connaissance technique. Quand on a lancé la plateforme en 2011, on n’était pas sur le bon “time to market“ et les éditeurs ne savaient pas comment faire du business sur mobile. On s’est donc rapidement retrouvés assaillis de demandes spécifiques. J’ai fait le choix de pivoter pour trouver un modèle économique à la boîte et on est progressivement devenus un bureau d’études, voire une agence.

J’ai cofondé la start-up avec deux associés qui sont toujours à mes côtés, Cédric Guisnoiseau l’ingénieur, et Yann Borissoff le designer. Je détiens un peu plus de 70 % des parts de la société, Cédric et Yann environ 10 % chacun.

Quel est votre modèle économique ?

Il est classique et est toujours resté le même : c’est de vendre des prestations de service à des entreprises. On va mener des projets de A à Z, en partant d’une feuille blanche, ou les reprendre en cours de route. Du coup, on vend du temps, soit au forfait, soit à l’heure.

 

Beapp va prochainement déménager dans les anciens locaux de l'Inpi à Nantes et ainsi doubler sa surface. ©DR

Beapp va prochainement déménager dans les anciens locaux de l’Inpi à Nantes et ainsi doubler sa surface. ©DR

Où en est Beapp et comment sa raison d’être a-t-elle évolué ?

Aujourd’hui, Beapp ne fait plus que très peu d’applications BtoB et on préfère œuvrer pour des secteurs utiles à la société : la santé, les médias, l’éducation… On s’est donc réorientés vers la transformation client, avec deux verticales : soit des très grosses applis nationales à forte notoriété comme Marmiton ou 20 minutes, soit des applis à destination des PME et ETI en transformation.

Notre métier, c’est désormais d’aider nos clients à imaginer et concevoir des produits digitaux innovants très orientés mobile(s) pour rendre leurs business plus performants ou améliorer leur traction client. C’est aussi faire en sorte d’aider nos clients à utiliser le numérique à bon escient. Notamment autour de deux sujets : la tech utile ou raisonnée et le numérique responsable.

Pouvez-vous donner des exemples concrets de projets réalisés ou en cours ?

En 2022, nous avons sorti les nouvelles applis de Marmiton et créé une grosse plateforme pour le groupe Dubreuil sur la transformation de sa filière agriculture et travaux publics. Elle regroupe 14 applications plutôt tournées e-commerce dans le BtoB, une tendance qui commence à arriver. Nous avons également développé les dernières applications du groupe de presse belge Rossell : Le Soir, Sud Info…  On travaille aussi en ce moment sur celle de La Voix du Nord. Et nous développons une solution pour le cabinet Lefeuvre (immobilier), qui permet de simplifier la vie entre le résident et le syndicat de copropriété. On travaille enfin avec LNA santé sur le parcours de soin, et avec la fromagerie Beillevaire sur toute la partie e-commerce.

 

« Notre objectif est d’essayer d’intégrer le top trois des studios mobiles français tout en prenant le virage du numérique responsable. »

Quelles sont vos ambitions de développement ?

On est peu de studios dans le mobile en France… On doit avoir une dizaine de concurrents. Notre objectif est de continuer à croître et d’essayer d’intégrer le top trois des studios mobiles tout en prenant le virage du numérique responsable. Pour soutenir le développement de la boîte, nous déménageons en septembre dans les anciens locaux de l’INPI, place de la Petite Hollande, à Nantes. On va quasiment doubler notre surface à 500 m2. Pour ce qui est de notre stratégie, on souhaite en priorité développer la France et la Belgique, avec qui on travaille déjà. Quand on sera parmi les meilleurs studios français, on verra pour l’international.

Comment travaillez-vous le sujet du numérique responsable ?

Le numérique responsable doit permettre…

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