« On ne s’improvise pas soudeur, ni mécanicien monteur ou encore peintre industriel. Il y a des besoins de plus en plus qualifiés dans les métiers de l’industrie. Le manque de compétences est source de préoccupation pour les industriels », pose d’emblée Benjamin Traché, secrétaire général de l’Union des industries métallurgiques de la Vendée (UIMV). Temps fort annuel depuis 2011, initié par l’État, la Semaine de l’industrie, du 18 au 24 novembre, permettra au public de découvrir le dynamisme industriel vendéen. Vingt-quatre entreprises ouvriront leurs portes aux scolaires, professionnels de l’enseignement, demandeurs d’emploi et personnes en reconversion professionnelle.
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Malgré un ralentissement conjoncturel, les besoins structurels en recrutement vont être importants d’ici 2030-2035 selon les dernières études de l’Observatoire régional des compétences industrielles (Orci) des Pays de la Loire. « Pour atteindre les objectifs de l’horizon 2030, il faut cibler les jeunes qui sont actuellement au collège et entreront d’ici cinq à dix ans dans le monde professionnel. Et communiquer pour faire découvrir la palette de métiers dans une filière d’avenir. »
Plus que les autres départements ligériens, l’industrie vendéenne fait face à plusieurs défis tels qu’une pyramide des âges déséquilibrée, avec près de 30 % des salariés de la métallurgie qui arriveront en fin de carrière dans les quinze prochaines années.
Favoriser la mixité des métiers pour préparer l’avenir
La promotion des métiers apparaît donc comme un enjeu crucial pour préparer l’avenir. « Établissements scolaires, centres de formations et entreprise doivent coopérer », indique le secrétaire général de l’UIMV. Durant une semaine, différents créneaux de visites seront proposés dans diverses entreprises, de la maintenance industrielle à l’usinage de pièces de précision en passant par la mécanique.
Et pour cette treizième édition, l’UIMV souhaite favoriser la mixité des métiers en montrant « aux jeunes filles et aux femmes qu’elles ont leur place dans l’industrie ». Benjamin Traché complète : « Nous sommes autour de 21 % de femmes dans les métiers de la métallurgie en Vendée. 22 % au niveau national, L’ambition est d’atteindre les 32 % en dix ans. L’enjeu est conséquent avec un recrutement envisagé de 45 000 femmes par an. Là aussi, il faut montrer que les conditions de travail se sont nettement améliorées et redorer cette image de la partie production. » Dans ce contexte, les entreprises doivent attirer (jeunes générations), former (apprentissage) et fidéliser (politique RH et environnement de travail).
À noter que cette édition 2024 sera également l’occasion de s’essayer aux métiers et découvrir les formations proposées par la Fab’Academy-Pôle Formation UIMM ou de l’ICAM, partenaires de l’événement.