« Nous pouvons nous réjouir que les entreprises des Pays de la Loire s’emploient à maîtriser les délais de paiement » constate, en préambule des Assises des délais de paiement, Charles Battista, président de la Figec (Fédération de l’information d’entreprise, de la gestion de créances et de l’enquête civile), coorganisateur de l’événement avec l’AFDCC (Association française des credit managers). Ainsi, à fin mai, le délai moyen de retard de paiement ligérien était de 11,7 jours quand la moyenne nationale s’établissait à 12,8 jours.
Pour Altares, la région montre même un comportement exemplaire. En effet, depuis le début de la crise, les entreprises n’ont en moyenne pas dégradé leurs retards de paiement contrairement à ce que le spécialiste de l’information sur les entreprises relève au niveau national, en particulier en milieu d’année dernière.
Le pire est-il pour autant derrière nous ? Si les retards se sont apaisés, leur fréquence, elle, augmente, alerte Altares, expliquant ce phénomène par une reprise économique inégale, « avec des entreprises qui commencent à boire la tasse » tandis que d’autres affichent un fort rebond.
Le retour du « Name & Shame »
Interrogé à son tour, Pierre Pelouzet, Médiateur des entreprises, ne dit pas autre chose. Pour lui, nous sommes dans un moment critique: « Les entreprises sont fragilisées et même si on vit une reprise très forte, il peut y avoir des accidents sur la route. » Il constate d’ailleurs pour sa part une remontée des délais de paiemen…