Couverture du journal du 07/07/2025 Le nouveau magazine

Christophe Durand, président de la CPME Loire-Atlantique : « Je crois en la puissance du collectif ! »

Dans un contexte économique qui s’est beaucoup tendu pour les TPE et PME, le président de la CPME 44, Christophe Durand, dresse un état des lieux de la situation locale. L’occasion, aussi, de réaliser un premier bilan de son mandat après un an d’exercice.

Christophe Durand

Christophe Durand. © Benjamin Lachenal

Quelle lecture faites-vous, au regard de l’actualité internationale et nationale, de la conjoncture économique d’un territoire par ailleurs réputé pour son dynamisme ?

Premier constat : on est avant tout sur un territoire de sous-traitance avec quelques gros donneurs d’ordre qui sont des locomotives. Par ailleurs, on a des secteurs d’activité dont on sent qu’ils commencent à fléchir. Et le premier d’entre eux, c’est la promotion immobilière. Nous avons des adhérents qui commercialisent du neuf et qui sont quasiment à l’arrêt depuis la rentrée de septembre. Pour certains, dès cette période, ils ont fait travailler leurs salariés à mi-temps, le reste du temps ils étaient au chômage technique. Comme on est tous liés, ça augure une crise du bâtiment et de l’immobilier. Aujourd’hui, les ménages consomment moins, avec en plus des contraintes liées à l’emprunt. Les gens n’achetant plus, les programmes vont avoir du mal à sortir dans les mois qui viennent et on s’attend à une crise assez dure à partir du second semestre et en 2024. Sachant que la crise des matières premières est encore venue complexifier le sujet.

De ce côté-là, y a-t-il un espoir d’amélioration ?

Certaines matières premières voient leur coût baisser, mais il y a une inertie sur les produits manufacturés et ils ne sont pas près de baisser car en 2022 il y a eu chez les entreprises un phénomène massif de constitution de stocks à des prix très élevés. Du coup, l’inflation ne va pas s’arrêter demain je pense.

Constatez-vous d’autres signaux faibles et, à l’inverse, quels sont les secteurs qui s’en sortent pour le moment ?

Quand les entrepôts sont pleins, logiquement, il y a moins de transport. Depuis le début de l’année, ce secteur met donc le genou à terre, avec des baisses d’activité à deux chiffres. Est-ce qu’il va y avoir un effet domino ? L’industrie semble pour le moment assez résiliente, pour plusieurs raisons. D’abord, comme on est sur une terre de sous-traitance, quand les Chantiers de l’Atlantique et Airbus vont bien, ça permet de temporiser les secousses dont on vient de parler. Et on peut…

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