« Et toi, c’était comment ton burn out ? » L’intitulé de cette conférence du Web2day était interpellante. Non seulement pour le sujet en lui-même mais aussi en suggérant que l’épuisement professionnel pouvait être un passage obligé… De fait, les quatre intervenants présents ont tous témoigné avoir fait ou frôlé un burn out. Histoire de démystifier ce qui constitue encore un tabou dans un univers entrepreneurial où la vulnérabilité peut être assimilée à un aveu de faiblesse… Cofondateur et président de LiveMentor* et auteur d’Entreprendre et (surtout) être heureux, Alexandre Dana a lui-même fait deux burn out. Ce qu’il définit ainsi : « une perte d’énergie mentale et physique pendant une période de temps prolongée ».
Fondatrice d’un studio de podcasts**, Pénélope Bœuf a elle aussi vécu deux burn out, dont un comme dirigeante. Elle raconte qu’au moment où son activité a vraiment commencé à démarrer et qu’il a fallu recruter, elle s’est retrouvée à vivre et penser à son entreprise sans interruption. « Tu ne prends pas de vacances, le soir tu bosses, le week-end aussi et à un moment, ça craque. » Avec une différence par rapport à son premier burn out alors qu’elle était salariée : au lieu d’en vouloir aux autres, « là, je m’en suis voulu à moi essentiellement. »
Si Nicolas Bergerault, fondateur et dirigeant de L’atelier des chefs*** n’est pas allé jusqu’au burn out, « c’était limite », reconnaît-il. Suivant le même schéma que les autres témoins, il raconte qu’« au début on est tellement à fond qu’on ne se pose pas de questions ». Il a d’abord vécu une première al…