Les « Big Pharma », ce n’est pas pour le grand Ouest. Dépourvus de grands laboratoires de chimie, contrairement aux régions Rhône-Alpes ou Île-de-France, les Pays de la Loire ont façonné leur ADN santé autour de la filière des biotechnologies. En lien avec la recherche académique, le territoire couve désormais un nombre intéressant de biotechs. « La région (Bretagne et Centre-Val de Loire compris) représente 17 % des entreprises au niveau national, mais 44 % du chiffre d’affaires », estime Atlanpole Biotherapies, le pôle compétitivité qui sert la transformation santé de Nantes.
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D’année en année, Atlanpole Biotherapies recense une moyenne de deux cent vingt adhérents prêts à investir leur énergie dans des traitements fabriqués à partir de la modification des caractéristiques du vivant. Parmi eux, quatre-vingt-dix-sept sociétés des Pays de la Loire, soixante-neuf rien qu’en Loire-Atlantique. La genèse de cette dynamique territoriale remonte aux années 1980 selon Florence Hallouin, directrice générale d’Atlanpole Biotherapies. Décennie déterminante pour le soutien de la recherche académique de la filière. « Depuis la labellisation de l’incubateur régional (Atlanpole) en 2005, ce sont quatre à cinq entreprises qui naissent chaque année dans le grand Ouest. »
Elles se regroupent autour de l’immunothérapie, de la thérapie génique et cellulaire ou de la radiopharmacie. De vraies pépites sortent du lot dont les noms reviennent régulièrement sur le devant de la scène ligérienne. Aussi, impossible de ne pas citer Valneva, bien connue désormais pour le développement de son vaccin en prévention du virus du chikungunya, seul traitement au monde à avoir reçu, cet été, les autorisations nécessaires pour sa mise sur le marché. L’entreprise franco-autrichienne basée à Saint-Herblain compte aujourd’hui parmi les grands. Elle est cotée en Bourse, tout comme Ose Immunotherapeutics. Cette dernière agite elle aussi régulièrement le cours de la Bourse à l’annonce de résultats positifs dans le domaine de l’immunothérapie. Mi-décembre, la société implantée dans la pépinière Nantes Biotech a par ailleurs déclaré passer son vaccin contre le cancer du poumon, nommé Tedopi, en phase III, et attend plus de résultats dès 2026 pour lutter contre les cancers de l’ovaire et du pancréas.

Le secrétaire général pour l’investissement Bruno Bonnell, i…