La French Tech Saint-Nazaire convie investisseurs et innovateurs à la 3e édition de l’École de l’Investissement, lundi 12 mai. Une rencontre placée sous le signe de la mer, de la transition et des projets d’avenir.

L’économie bleue n’est plus un concept abstrait : elle prend corps sur les rivages de l’Atlantique, là où innovation technologique et enjeux maritimes se croisent. C’est justement cette intersection que la French Tech Saint-Nazaire entend mettre en lumière à l’occasion de la troisième édition de son École de l’Investissement. Ce rendez-vous, devenu incontournable pour les porteurs de projets et les acteurs du financement, se tiendra lundi 12 mai 2025, à partir de 16 h 30, dans les murs du Palais des Congrès Atlantia, à La Baule.

L’événement, soutenu par la Mission French Tech dans le cadre de son Community Fund, met cette année le cap sur les innovations au service de la mer. Défense maritime, ressources aquatiques, infrastructures portuaires ou encore environnement littoral : les domaines abordés sont aussi vastes que les horizons qu’ils dessinent. En toile de fond, un mot d’ordre : faire émerger des projets durables et attractifs pour les investisseurs.

Avant même le début des conférences, une visite professionnelle est proposée aux plus curieux. À 14 h, direction Saint-Nazaire et la plateforme de recherche AlgoSolis, dédiée à la valorisation industrielle des microalgues. Une immersion dans les biotechnologies marines, guidée par Pascal Jaouen, enseignant-chercheur à l’Université de Nantes, et Anne-Cécile Goulet, spécialiste du secteur.

Investir la mer, convaincre les financeurs…

Mais c’est à La Baule que les choses sérieuses commenceront. Dès 16 h 30, la journaliste Nelly Lambert ouvrira les débats dans une ambiance que l’on annonce studieuse et inspirante. Deux grandes voix introduiront la soirée : Catherine Chabaud, navigatrice engagée et ancienne députée européenne, partagera son regard sur l’avenir de la mer, aux côtés de Nicolas Boulet, directeur de WISAMO (Michelin), une entreprise pionnière dans la propulsion vélique pour navires.

Suivront deux tables rondes. La première donnera la parole aux financeurs — Bpifrance, Banque Populaire Grand Ouest, Crédit Maritime, Atlanpole, ABAB — pour décortiquer les leviers et conditions d’un accompagnement réussi dans les secteurs liés à la mer. La seconde offrira un retour d’expérience d’entrepreneurs qui ont franchi les étapes du développement, parmi lesquels TEMO, ZENI, GEPS Techno, ou encore le groupe Axandus. Autant d’acteurs pour qui l’économie bleue n’est pas une utopie, mais un terrain concret d’innovation.

Autre temps fort : la keynote de Laurent Omnès, fondateur de Dix Septembre, qui défendra l’intégration des critères ESG (environnement, social, gouvernance) comme boussole pour orienter les financements. Un discours qui devrait résonner avec l’engagement croissant des fonds d’investissement sur ces sujets. Enfin, six start-up défendront leur projet à travers une session de pitchs rapides, parmi lesquelles Hydroptère 2.0, Yuniboat ou encore Roboplanet. L’occasion, pour les participants, de découvrir des initiatives prometteuses et, peut-être, de nouer des liens concrets autour d’un verre lors du cocktail de clôture, organisé dans le village des partenaires.
De quoi amorcer, peut-être, l’émergence d’un véritable cluster de l’économie bleue sur la façade atlantique, un mouvement encore informel, mais qui pourrait bientôt se structurer.