La crise sanitaire a-t-elle, comme on le dit volontiers, multiplié les désirs de mobilité professionnelle des salariés ?
Laurent Gamber : C’est certain. On a observé dans la région une hausse de 30 % des salariés qui souhaitent se reconvertir, pour trouver du sens dans leur travail, qui ont évolué dans leurs centres d’intérêts, de ressources… Comme s’ils avaient vécu une sorte de reformatage, en choisissant parfois des métiers complètement à l’opposé des leurs… En quittant par exemple un poste dans la banque pour se lancer dans la création d’une entreprise artisanale. On note un engouement pour la reconversion professionnelle, quitte à revoir totalement sa façon de vivre, y compris à titre personnel. Par contre, le meilleur « confort de vie » lié en plus à un déménagement, qui peut être un argument avancé en région parisienne par exemple, n’est pas une motivation dans la région. Si ce n’est dans le désir d’une proximité avec son travail et une meilleure adéquation vie personnelle/vie professionnelle.

Laurent GAMBER © D. R.
Quelles sont les tranches d’âges concernées ?
Laurent Gamber : Souvent 30/40 ans. On note q…