Couverture du journal du 01/09/2025 Le nouveau magazine

Écoles de production : les entreprises viennent chercher leurs futures recrues

Produire en apprenant, tel est le principe des écoles de production qui accueillent des jeunes en difficulté d’insertion pour les mener à un diplôme. À l’Icam (Institut catholique d’arts et métiers) de Nantes, trente jeunes ont déjà été formés.

Marie-Aline Yernaux

Marie-Aline Yernaux, responsable de l’école de production de l’Icam Nantes © I. J.

Septembre 2016 : des élèves d’un genre nouveau pour une école d’ingénieurs sont accueillis sur le campus de l’Icam de Nantes, à Carquefou. Il s’agissait de la première promotion de jeunes, âgés de 15 à 18 ans, venus préparer un CAP électricité. Quelque peu décalé? « Il y a toujours eu, dans l’ADN de l’Icam, la volonté de nous adresser aux publics les plus fragiles et de nous inscrire dans une politique de mixité sociale, précise Marie-Aline Yernaux, responsable de l’école de production. L’idée est de faire prendre conscience aux élèves ingénieurs que demain, quand ils seront managers, ils seront aussi amenés à manager ces personnes. » Parmi les occasions de rencontres, des cours de soutien scolaire sont dispensés sur le temps du midi par des élèves ingénieurs. En difficulté d’insertion et/ou sociale ou simplement peu adaptés au système scolaire, les jeunes bénéficient d’une formation gratuite mais non rémunérée (ils peuvent bénéficier de bourses et d’aides diverses pendant leur scolarité en fonction de leur situation).

« Comme un sous-traitant lambda »

Admis sur entretien, sans sélection de niveau, après un stage d’immersion d’une semaine pour valider leur projet de formation, les jeunes se retrouvent immédiatement en conditions réelles de production, leur terrain d’acquisitions de comp…

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