Couverture du journal du 26/04/2024 Le nouveau magazine

Des soldes mi-figue mi-raisin en Loire-Atlantique

« Déceptives » à Saint-Nazaire, plutôt bonnes à Guérande et à Nantes… Les soldes d’été, qui se sont déroulées cette année du 30 juin au 27 juillet font l’objet d’un bilan variable selon les points du département.

Soldes loire atlantique

© Territoire d’homme

Au souvenir de l’affluence de la clientèle à la réouverture de leurs boutiques, le 19 mai dernier, la plupart des commerçants ont plutôt le sourire. Après des mois passés dans une attente inquiète, les clients sont bel et bien revenus », estime Loïc Le Blenec, permanent de l’association de commerçants Shopping Saint-Nazaire. Il y a eu un boom des ventes. Le constat est moins optimiste côté soldes, qu’il estime « assez déceptives », à cause de plusieurs facteurs. « La durée a été réduite par rapport à l’année dernière, elles sont passées de six semaines à quatre semaines, et les dates ayant changé, les consommateurs s’y sont moins retrouvés. » Un autre élément non favorable touche à des habitudes de consommation qui se sont ancrées avec la crise : « Le report des achats sur le market-place non local. Ce qui conduit plutôt les commerçants, à l’inverse, à favoriser les initiatives pour créer et entretenir le lien avec les clients. L’association a par exemple initié un jeu de grattage à l’occasion des JO, avec une collecte de points de fidélité chez les commerçants. »

Un « effet COVID »

Chez Territoires d’hommes, enseigne de prêt-à-porter pour hommes située rue de la Paix à Saint-Nazaire, Denis Lamoureux, propriétaire, a vu une chute conséquente du chiffre d’affaires généré par les soldes d’été par rapport à celles de l’an dernier. « On perd de 17 % à 18 %, constate-t-il. Parmi les raisons avancées, « les soucis d’accès et d’identification du centre-ville, estime-t-il, qui nous fait perdre beaucoup de clients venus de l’extérieur. Traditionnellement, nous avions 50 % de clientèle nazairienne et 50 % de personnes venues d’autres localités. Nous avons en grande partie perdu cette dernière clientèle. » Un constat presqu’inverse pour son autre boutique, Corderoch, spécialisée également dans le prêt-à-porter hommes, mais située à Guérande. « En juin et juillet, nous y avons bien travaillé, constate-t-il, et même fait progresser le chiffre d’affaires d’environ 25 % par rapport à l’année dernière. » L’effet « Covid » notamment, pour ce territoire où sont installées « 2 600 résidences secondaires » et où le tourisme a toute sa place, a plutôt joué en faveur des ventes. « Beaucoup de gens, même après le confinement, sont restés dans leurs résidences secondaires en télétravail, constate Denis Lamoureux. Ils étaient ainsi présents au moment des soldes. Et le panier moyen a augmenté, car les clients étaient en manque, d’habillement et d’équipement. »

Fabienne VINCENT

© Rêves de pompes

Nantes : Un bilan plutôt positif

« Il est encore trop tôt pour évaluer précisément le résultat des soldes, mais les échos que nous avons eus jusqu’à présent sont plutôt bons », commente Carine Martin, vice-présidente de l’association de commerçants du centre-ville de Nantes Plein centre. Et elles ne concernent qu’une partie de nos adhérents, qui travaillent plus dans l’habillement. Les ventes de bijoux ou la papeterie par exemple sont peu ou pas concernés, n’ayant pas de saisonnalité. » Pour Vincent Hamon, gérant de la boutique Saint James (vêtements sportswear et enfants) située rue Barillerie, les soldes ont été bien meilleures que l’an dernier. « Nous avons fait plus 20 % de chiffre d’affaires par rapport à 2020 » commente-t-il.

Avec une clientèle qui a évolué sensiblement en juillet en particulier, en raison… du temps mitigé. « Le temps était peu propice pour aller sur la côte, nous avons ainsi eu plus de touristes urbains, qui sont venus au Voyage à Nantes. » Même constat pour Fabienne Vincent, propriétaire de la boutique Rêve de pompes, située passage Pommeraye. « En juin, nous avons fait + 40 % de chiffres d’affaires par rapport à juin 2020, et +20 % en juillet. » Les soldes ont essentiellement porté sur les modèles de la saison été précédente, « cela fait deux collections printemps-été qui ont été assez malmenées. Avant la crise, nous soldions plutôt à hauteur de 20 %, cette année c’était de -30 à -60 % ». La question des stocks est au cœur des préoccupations, et les soldes, si elles n’ont pas permis de tout écouler, ont tout de même aidé à y voir plus clair. Prudence est mère de sûreté, les commerçants ont su « limiter la casse en ne surchargeant pas les stocks par des achats en trop grand nombre, estime Loïc Leblenec , c’est « le bons sens commerçant »

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