
©Barbara Remond
Barbara Remond est devenue ingénieure de recherche au Cnam (Conservatoire National des Arts et Métiers) il y a trois mois. Celle qui a été exploitante agricole d’une ferme de spiruline au Poiroux pendant cinq ans a décidé de vendre son affaire en début d’année. « Après de longues études en sciences de l’environnement, je me destinais à la recherche », raconte-t-elle. J’ai finalement commencé à travailler dans la gestion de projet puis j’ai eu envie d’être davantage en lien avec les cycles de la nature… » En 2018, elle monte une ferme de production de spiruline. « J’en retiens trois premières années épanouissantes, motivées notamment par la diversité des tâches. En plus d’être bon techniquement dans sa spécialité, l’entrepreneur doit développer des compétences annexes : gestion, marketing, communication etc. Le rythme de travail était intense, en décalage avec ma vie de famille et cela a commencé à me peser. La relative précarité financière aussi. J’étais arrivée à une routine de production et de distribution avec des challenges commerciaux qui ne me convenaient pas du tout : la réalité de l’entrepreneuriat m’avait rattrapée ! J’avais l’impression de tourner en rond et que le retour sur investissement n’était pas à la hauteur du temps et de l’énergie que j’avais consacré au développement. J’ai donc pris la décision d’arrêter. »
Plus qu’un statut, une posture
Après un bilan de compétences, la jeune femme a fait le choix du retour au salariat. « Aujourd’hui, j’ai fait le deuil de mon exploitation. Je me sens plus épanouie dans mon nouveau job qu’il y a un an dans l’entreprise. Pour autant, je ne regrette rien…