Trimaran volant imaginé dans les années 1990 par Éric Tabarly et Alain Thébault puis construit par la DCNS (devenu Naval Group) dès 1993 à Lorient, l’Hydroptère s’apprête à reprendre vie du côté de la Cité des Ducs.
À l’abandon depuis 2015 à Hawaï après l’échec de la tentative de record sur la Transpacific (traversée entre Los Angeles et Honolulu), le navire a été racheté aux enchères 8 500 $ en 2019 par le Lyonnais Gabriel Terrasse et l’Américain Chris Welsh, décédé depuis. Objectif : « Le rapatrier en France pour le rénover et le refaire voler. »
Alors que les deux foils, le safran et les bras de liaison du navire avaient été rapatriés en mars 2021 et sont stockés depuis sur le Technocampus composites d’Airbus à Bouguenais, les dernières pièces détachées sont arrivées le 21 février au port de Montoir-de-Bretagne, près de Saint-Nazaire.

Long de 18 mètres pour 24 de large, l’Hydroptère ne pèse que 7,5 tonnes. ©DR
« La coque centrale de 18 mètres de long ainsi que le mât de 28 mètres, les deux flotteurs et un container de 40 pieds rempli de matériel et de pièces du trimaran étaient embarqués à bord du Ville de Bordeaux, précise Gabriel Terrasse. Il s’agit du cargo d’Airbus équipé d’une voile de kite Airseas qui transporte habituellement les grosses pièces d’avions entre les usines de Mobile, aux États-Unis, et de Saint-Nazaire. »
Un rapatriement rendu possible grâce aux moyens logistiques de l’avionneur européen, qui avait d’ailleurs participé il y a 30 ans à la R&D de l’hydroptère. « Nous avons en quelque sorte retrouvé l’esprit dans lequel est né le projet…