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La CPME 44 veut aider le territoire à rebondir

À l’occasion d’une conférence de presse, la CPME 44 a présenté ses propositions de mesures pour soutenir les entreprises et accompagner le rebond de l’économie.

Jean-Luc CADIO et Jean-Joseph BATARDIÈRE

Jean-Luc CADIO et Jean-Joseph BATARDIÈRE © I.J.

Partager ses idées pour (re)booster l’économie du territoire… et tacler au passage le silence assourdissant de l’État en ce qui concerne le réaménagement de l’aéroport Nantes Atlantique (lire l’encadré) : tel était l’objectif de la CPME 44 le 30 mars dernier.

Le syndicat patronal estime que, jusqu’à ce jour, l’État a fait son job face à la crise. Un satisfecit, qui n’est pas pour autant un chèque en blanc. « L’État a été au rendez-vous, il doit maintenant continuer de soutenir les entreprises sans relâche et en particulier les TPE-PME », attaque d’emblée Jean-Luc Cadio. Et le président départemental d’alerter notamment sur les difficultés d’accès au plan de relance des TPME. « France Relance, c’est très bien pour les entreprises qui sont staffées, mais les TPE et PME ont beaucoup de mal à aller chercher ses bienfaits », alerte ainsi Jean-Luc Cadio. De son côté, Jean-Joseph Batardière, délégué général, pointe « le stress des chefs d’entreprise et de leurs collaborateurs du fait du manque de visibilité. Ils n’ont pas l’impression que l’État ait une stratégie de sortie de crise. Or, ils ont besoin de se projeter. »

LE GPA, UNE CELLULE D’ÉCOUTE ET DE SUIVI

Le syndicat départemental a ainsi établi à destination des pouvoirs publics une liste de mesures qui lui paraissent prioritaires. Celles-ci se répartissent en trois axes principaux. Le premier ? Accompagner financièrement les entreprises via des exonérations de charges ou en accordant aux fournisseurs un privilège légal de premier rang pour 2021 et 2022 afin d’éviter les faillites en cascade. Le deuxième axe vise le bas de laine des épargnants qui s’est fortement étoffé durant la crise via, par exemple, le déblocage de la participation. Le syndicat plaide aussi pour une recapitalisation des entreprises, notamment en exonérant d’impôt sur les sociétés la fraction des résultats remontées aux fonds propres. Enfin, troisième axe, le syndicat demande à l’État d’assouplir le Code du travail et d’alléger les contraintes réglementaires et administratives en permettant notamment d’assouplir les CDD.

La CPME 44 entend accompagner « le mieux possible » les entreprises en difficulté en les encourageant à recourir au groupement de prévention agréé (GPA), habilité à intervenir en amont du tribunal de commerce qui reste pour nombre d’entreprises un pallier difficile à franchir. « Le GPA est une cellule d’écoute et de suivi pour accompagner le chef d’entreprise, le flécher vers les bons interlocuteurs et éviter la liquidation. Nous avons un taux de réussite de 75% et nous aidons même les entreprises non adhérentes », souligne Jean-Luc Cadio.

 

AÉROPORT : RETOUR D UN SUJET BRÛLANT

Le 17 janvier 2018, le gouvernement décidait de ne pas transférer l’aéroport de Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes et de réaménager la plateforme aéroportuaire existante.

Trois ans plus tard, où en est-on ? « Nulle part, on ne voit rien venir ! », s’insurge Jean-Luc Cadio. « Nous sommes lassés de ces blocages et on se demande si l’État ne fait pas tout pour que cet aéroport soit de second choix. Les entreprises ne sont pas écoutées sur le devenir de cet aéroport alors que 40% du trafic est issu de l’activité économique. » Avec le Medef 44 et l’U2P Loire-Atlantique, la CPME 44 attend donc que la concertation préalable au projet de réaménagement ait enfin lieu afin de mettre en place « un cadre de référence (…) avec une vision réaliste et ambitieuse pour notre territoire », qui prenne en compte à la fois la protection du plus grand nombre, le dynamisme et l’attractivité du grand Ouest, ainsi que les enjeux environnementaux.

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