Depuis plusieurs semaines, la question de l’éclairage nocturne, ravivée par la période des fêtes de fin d’année et ses traditionnelles illuminations, est sous le feu des projecteurs. Alors que l’éclairage représente aujourd’hui en France un peu plus de 10% de la consommation annuelle d’électricité[1], on comprend aisément la nécessité de revoir ses usages, tout particulièrement dans un contexte de tension d’approvisionnement et d’augmentation des coûts. Rappelons que dans son plan de sobriété énergétique, le gouvernement a appelé les entreprises à éteindre l’éclairage intérieur des bâtiments dès l’inoccupation et à réduire l’éclairage extérieur, notamment publicitaire.
Des enjeux énergétiques, mais pas seulement
Mais le souci de réguler l’éclairage nocturne ne date pas d’hier. Cela fait en effet déjà une dizaine d’années qu’une règlementation est en place. Émanant du Grenelle de l’environnement[2], elle met en avant non seulement la notion d’économies d’énergie, mais aussi la question de santé publique et la nécessité de préserver la biodiversité. « L’éclairage nocturne participe à l’effondrement de la biodiversité » alerte Matthieu Charrier, responsable de l’antenne vendéenne de l’ANPCEN (Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturne). Ce dernier rappelle au passage que le phénomène de pollution lumineuse est la deuxième cause d’extinction des insectes après les pesticides[3]. Et si la lumière artificielle perturbe la faune et la flore, « elle touche aussi le cycle naturel de l’être h…