Couverture du journal du 03/11/2025 Le nouveau magazine

« On est un incubateur de leaders citoyens »

Acteur associatif implanté dans une centaine de pays dans le monde, la Jeune chambre économique est présente depuis plus de soixante ans à Nantes, créée à l’époque sous la houlette, notamment, de Claude Decré.
Présidentes, depuis janvier, et pour un an, des Jeunes chambres économiques de Nantes et de Nantes métropole sud Loire, Magali Van Ossel Courtial et Virginie Varaigne mettent en lumière ce réseau reconnu et pourtant discret.

Quelle est votre histoire avec la Jeune chambre économique ?

Magali Courtial :Pour moi, c’est une histoire de famille : mon père a lui-même été membre. J’ai souhaité d’abord rejoindre l’association à Lyon et finalement ça ne s’est pas fait. Quand je suis revenue à Nantes, il y a quatre ans, j’ai voulu faire une pause professionnellement et prendre du temps pour m’engager. J’ai rencontré le groupe de la Jeune chambre de Nantes et ça a été un vrai déclic : je me suis sentie immédiatement à ma place. À ce moment-là, ils travaillaient sur un sujet lié à la RSE et la responsabilité fiscale des entreprises. Je suis rentrée dans cette commission. C’était une façon à la fois de m’engager, de découvrir et d’être en lien avec le territoire.

Virginie Varaigne : De mon côté, j’ai découvert la Jeune chambre économique à Angers. J’étais alors à mon compte et en recherche d’emploi. J’avais besoin de développer mon réseau professionnel et j’avais envie de développer mon réseau personnel et de m’engager dans une association. J’avais envie d’agir utile et on m’a parlé de la Jeune chambre. Puis, rapidement, je suis venue sur Nantes. J’ai alors intégré la JCE Nantes métropole Sud Loire à travers le groupe de travail qui s’appelait « Fleurissons l’Arbre aux Hérons ». J’ai travaillé sur ce projet pendant trois ans, avec d’abord pour objectif de le sortir du placard. Pour nous l’Arbre aux Hérons constitue un grand bénéfice pour l’attractivité du territoire, mais il a un coût important : il fallait trouver des solutions de financement, ce que nous avons fait en proposant un financement public et privé.

Vous êtes chacune présidente d’une JCE sur la métropole nantaise. Pourquoi deux sur le même territoire ?

MC : C’est une spécificité du territoire nantais. La plupart du temps, on trouve une JCE par ville. Il y a derrière un historique, des histoires de personnes. Virginie et moi pourrions être les actrices de la réunion de nos deux Jeunes chambres, mais ça n’est pas d’actualité.

VV : La Jeune chambre économique Nantes sud Loire s’appelait avant la JCE Rezé. Elle a été créée il y a vingt-cinq ans par un groupe de la JCE de Nantes qui avait le souhait d’orienter ses actions au sud de la ville, le pont de Cheviré étant sur le point d’être terminé. Aujourd’hui, on se rend compte qu’il y a de quoi faire pour les deux associations : la métropole est grande… On travaille en bonne entente, on fait en sorte d’avoir des synergies, mais la réunification n’est effectivement pas à l’ordre…