Au 4 mars, le coronavirus a contaminé trois personnes en Loire-Atlantique, et quatre en Maine-et-Loire. Le département voisin du Morbihan constitue un des trois foyers d’épidémie français. Si l’épidémie s’est déclenchée en Chine, dans la ville de Wuhan, où il semble être de plus en plus circonscrit, le virus s’est propagé à tous les continents. De quoi inquiéter l’économie mondiale en générale – plusieurs banques centrales se sont dites prêtes à intervenir – et les entreprises de Loire-Atlantique en particulier.
Les toutes premières à faire les frais de l’épidémie sont bien sûr celles qui commercent ou produisent avec la Chine. La Chine est le 8e pays d’exportation pour la Loire-Atlantique (185 millions d’euros), et, surtout, le 3e pour les importations, en 2019, pour une valeur de 1,19 milliards d’euros, d’après les douanes.
Salariés confinés, interdictions de circuler… l’activité tourne au ralenti. « Pour l’instant, il n’y a pas eu de conséquences directes de non approvisionnement car l’épidémie s’est déclenchée au moment du Nouvel an chinois. Ce qui est une chance en quelque sorte. Les entreprises prévoient cette période longtemps à l’avance et ont stocké suffisamment en vue de ces congés qui s’apparenteraient à Noël, au Nouvel an et au 14-Juillet cumulés pour nous. En mars, nous sommes encore dans la continuité de cette préparation donc on n’en ressent pas encore vraiment les conséquences. Les entreprises rouvrent partiellement.
Mais il ne faudrait pas que cela dure un mois supplémentaire », explique David Gérard, pilote du club Asie-Chine à l’International Ouest Club. Ainsi de Wirquin qui possède deux sites à Canton pour la production de ses équipements sanitaires. « Nous n’étions pas inquiets au départ jusqu’à ce qu’ils parlent de fermetures de zones, explique Grégory Le Coënt, co-pré…