La crise sanitaire a remis brutalement en lumière la question des souffrances au travail. Dans une étude de la Dares (ministère du Travail) datant de mai dernier, 32 % des salariés faisaient ainsi état de conditions de travail en partie dégradées. Mais le sujet, lui, est ancien, ce dont les témoignages de burn-out voire de suicides professionnels régulièrement mis au jour, soulignent.
C’est pour interroger en profondeur cette problématique, qui concerne toutes les entreprises, qu’un colloque sur les « Souffrances au travail et pratiques managériales » a été organisé à la Faculté de Droit de Nantes le 8 décembre. Ouvert librement et gratuitement aux salariés, il est le fruit d’une collaboration entre l’Université de Nantes qui a fait plancher ses étudiants en Master 2 de droit social, le cabinet d’avocat nantais La Boétie et le syndicat CFDT. L’événement a fait le plein.
UNE VISION À 360°
Professionnels de l’entreprises, médecin, avocats, conseiller prudhommal, enseignants-chercheurs : le colloque a intégré l’ensemble des parties prenantes attachées à cette thématique, afin d’offrir une vision à 360°. Objectif affiché : « discuter, échanger et confronter les expériences et les points de vue, sur un sujet qui concerne toutes les organisations », a souligné Franck Héas, professeur de droit privé à l’Université de Nantes.
Cinq tables-rondes ayant chacune une thématique complémen…