Quelles sont les contraintes à prendre en compte pour atteindre la neutralité carbone ? À quoi ressemblera la métropole nantaise de demain ? Comment cela va se traduire concrètement sur le réseau routier et celui des transports en commun ? Autant de questions qui ont été évoquées lors d’une table-ronde, le 16 novembre dernier à Nantes, à l’occasion du premier salon Solutions mobilités organisé par la CCI Nantes St-Nazaire.
De nombreux spécialistes ont apporté des éléments de réponse, à commencer par Franck Dumaître, directeur régional de l’Ademe, agence de la transition écologique : « Les transports représentent actuellement un tiers des consommations d’énergie de la région et un quart des émissions de gaz à effet de serre. Si on veut lutter contre le changement climatique, il faut effectivement travailler sur la mobilité. Et ce d’autant plus que les Pays de la Loire sont la région la plus motorisée de France. »
DES VOIES DÉDIÉES AU COVOITURAGE
Pour inverser la tendance et atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, le directeur de l’Ademe est convaincu que « les politiques publiques devront s’appuyer sur différents piliers : la modération de la demande de transport avec le renforcement du télétravail ; le report modal en lâchant par exemple sa voiture au profit d’un vélo ; l’optimisation du remplissage des véhicules individuels avec le covoiturage et des transports en commun ». Des voies dédiées au covoiturage seront d’ailleurs prochainement créées sur l’agglomération. Et d’un point de vue technologique, il faudra travailler sur l’amélioration de l’efficacité énergétique des déplacements et la décarbonation de l’énergie utilisée pour se déplacer, les véhicules électriques étant une solution parmi d’autres. « N’oublions pas que travailler sur les mobilités, c’est avant tout travailler sur les modes de vie et donc aussi sur les comportements individuels. Mais rien ne pourra se faire si le binôme entreprises-collectivités n’œuvre pas ensemble », précise Franck Dumaître.
UN HUB DE MOBILITÉ À LA CHANTRERIE
« Le constat actuel, embraye Olivier Le Grantec, directeur de la Semitan, c’est qu’il y a un besoin fort de multimodalité et de plus grande flexibilité. Pour y répondre, la Semitan compte renforcer ses offres TAN + train et TAN + Aleop…