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Quand la robotique se met au service d’une industrie verte et vertueuse

L’industrie est confrontée à de nombreux défis. Parmi eux : réduire son empreinte environnementale. Dans ce contexte, comment la robotisation peut-elle contribuer à la décarbonation de la filière ? Voici en substance la question qui a été posée lors de la 4e édition de Full Robotics, une journée dédiée à la robotique industrielle organisée le 11 juin dernier par le cluster et centre de ressources technologiques Proxinnov sur son site de La Roche-sur-Yon.

Full Robotics

Parmi les exposants de Full Robotics figure Elcom Hellomoov. La société notamment implantée à Challans conçoit et fabrique des lignes d'assemblage. Photo Florence FALVY

Proxinnov fédère deux cents acteurs (intégrateurs, bureaux d’études, concepteurs, industriels manufacturiers, fournisseurs de solutions…) de la filière robotique industrielle en France. Trente-huit d’entre eux ont fait le déplacement jusqu’à La Roche-sur-Yon pour Full Robotics organisé le 11 juin. Notons notamment la présence de la société Sterkelec aux Sorinières (une trentaine de salariés et 12 millions d’euros de CA) qui est distributeur dans le domaine de l’automatisme, de la vision industrielle et de la cobotique ou encore d’Isitec Ouest localisée à Clisson depuis 2021 (cinq personnes et 300 mille euros de CA 2023) qui propose de digitaliser les process industriels au travers de solutions logicielles et ce, dans divers domaines (agroalimentaire, bâtiment, textile…).


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« La tâche est dantesque ! »

Au programme de cette journée dédiée à la robotique industrielle, une conférence d’ouverture animée par Éric Bergé, chef de projet industrie du Plan de transformation de l’économie française (lancé en 2020 par le Shift Project). L’occasion de rappeler l’objectif fixé par l’Accord de Paris : maintenir le réchauffement climatique sous 1,5 °C. Pour y arriver, nous devrons passer à deux tonnes équivalent CO2 par an et par habitant d’ici à 2050, contre neuf tonnes en 2022. Autant dire que « la tâche est dantesque ! », lâche Éric Bergé. « Il faudra baisser de 5 % par an », quand aujourd’hui « le gain est de 1 % par an. Nous nous améliorons mais ce n’est pas suffisant. Il va falloir se bouger et jouer sur tous les leviers ».
C’est sur l’industrie lourde que pèse très nettement la principale part des efforts à mener alors que la moitié des gaz à effet de serre de l’industrie provient de qui…

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