Patrick Collet, le capitaine à la barre de Tronico, tient bon. Les deux tempêtes subies ces dernières années s’éloignent et son navire de 400 salariés pour un CA 2020 d’environ 70 M€ retrouve peu à peu sa vitesse de croisière. « La crise sanitaire a été beaucoup plus simple à gérer que celle des composants, qui sont majoritairement fabriqués en Asie. Les plus gros volumes de composants vont aux télécoms, les moyens à l’automobile et les petits à des entreprises comme Tronico, qui travaille sur le spatial, le pétrole, le médical, l’aéronautique… Nous sommes passés entre les gouttes de la pénurie en récupérant des petites quantités de composants dès qu’on en avait l’occasion. Au final, en réadaptant la production en fonction de nos stocks, nous avons réussi à limiter le chômage partiel. Rien à voir avec l’automobile où les chaînes ont parfois été à l’arrêt plusieurs mois. »
UN VIRAGE STRATÉGIQUE DÉJÀ AMORCÉ
Si la société vendéenne n’a pas plié, c’est aussi parce qu’elle avait déjà amorcé un virage stratégique : « Ces deux crises nous ont poussés à accélérer notre diversification, explique le…