Ambiance caniculaire dans les bureaux et ateliers, difficultés à réaliser son travail : la hausse des températures ralentit le rythme productif. La cadence baisse pour limiter les efforts et les temps de pauses augmentent pour récupérer. Avec le réchauffement climatique, ce sont ainsi 650 milliards d’heures de travail qui pourraient être perdues à l’échelle mondiale d’ici 2030, soit l’équivalent de 148 millions d’emplois à temps plein, selon France Stratégie, service sous autorité du premier ministre.
« D’après leurs études, à partir de 24 °C dans les bâtiments, la productivité serait impactée et baisserait en moyenne de 2,6 % pour chaque degré supplémentaire au-delà de cette limite. La chute atteindrait 50 % à partir de 35 °C, et cela même pour une intensité de travail modérée », complète Magali Manzano, invitée de la matinale « Transition écologique » organisée mi-mai par le Medef Vendée. Spécialiste des enjeux de transformation des organisations, cette cheffe d’entreprise sarthoise est également membre des Shifters Pays de la Loire. Cette association citoyenne relaie les idées du Shift Project, un centre de réflexion qui œuvre à la décarbonation de l’économie. « La baisse de performance et les heures de travail perdues pourraient entraîner une perte de productivité globale de l’ordre de 0,5 % à 5 % », insiste Magali Manzano. « Il va…