Le champ du dialogue social est beaucoup plus vaste qu’il n’y paraît. Selon la définition retenue par l’Organisation internationale du travail, « le dialogue social inclut tout type de négociation, de consultation ou, simplement, d’échange d’informations entre les représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs, selon des modalités diverses, sur des questions relatives à la politique économique et sociale présentant un intérêt commun ».
En France, sa déclinaison au niveau de l’entreprise est très formelle. Le dialogue social y est conçu et abordé comme le respect de règles destinées à administrer une négociation distributive, avec une confrontation employeurs/salariés, où « ce que l’un obtient, l’autre le perd ». Cette manière de faire, dans l’environnement actuel, reconnu complexe, volatile, incertain et ambigu, est dépassée. Le collectif, dont les jeunes générations sont le fer de lance, veut, de son coté, participer à la création de la règle et être associé au projet de l’entreprise, afin de le faire coïncider avec un projet personnel. Toutes ces évolutions imposent un changement, qui n’est actuellement pas ou peu entendu par les instances classiques où s’exerce le dialogue social.
DES TRANSFORMATIONS SILENCIEUSES
La « loi Travail » de 2016 a donné des…