La Sarthe veut-elle devenir une vitrine de la mobilité hydrogène ? La question mérite d’être posée alors que le territoire réfléchit à un avenir décarboné. Dernier exemple en date : Le Mans Hydrogène (LMH2), le 10 septembre, sur le célèbre circuit des 24 Heures. L’événement se donnait pour objectif de rassembler 360 professionnels. Finalement, 200 personnes ont fait le déplacement. Une participation plus faible que prévue qui a certainement été impactée par le mouvement « Bloquons tout ». Mais pas de quoi remettre en question le succès de cette journée qui a mis un coup de projecteur sur cette filière.
Car c’est en effet ici que les 24 Heures du Mans entendent servir de laboratoire pour la voiture à hydrogène avec le programme MissionH24. Piloté par l’Automobile Club de l’Ouest depuis 2018, ce projet collaboratif développe l’usage de l’hydrogène en compétition avec pour objectif de créer une catégorie hydrogène à horizon 2028. Toujours sur la route et toujours au Mans : le futur bus à hydrogène articulé commencera à équiper le réseau de transports collectifs de la métropole fin 2025. Des projets voient aussi le jour dans les airs. Illustration avec la start-up parisienne Blue Spirit Aero qui a présenté, en juin dernier, son prototype Dragonfly. Un avion à hydrogène qu’elle va développer sur l’aéroport sarthois. La ville du Mans s’est révélée être un choix évident pour son fondateur, Olivier Savin. Son prototype représente une nouvelle génération d’avions légers. Grâce à douze moteurs électriques (six sous chaque aile), alimentés par une pile à combustible à hydrogène, il pourra voler sans polluer. Pour l’heure, des essais au sol ouvrent la voie au premier vol d’essai prévu « début 2026 ».

Développé par Blue Spirit Aero à l’aéroport du Mans, le Dr…