Véritable Petit Beurre, Maxime Labat est né à Nantes et a grandi à Sainte-Anne. « J’y ai vécu jusqu’à mes 15 ans, avant d’être repéré par le pôle France jeunes et espoirs de voile des Pays de la Loire, à La Baule, rembobine l’intéressé. J’ai sauté sur l’occasion et suis parti en internat en sport étude jusqu’à mon bac. Ma spécialité était la planche à voile olympique, une discipline de régate avec des bouées à franchir, où l’on navigue tous sur la même planche. C’est comme ça que j’ai goûté au haut niveau, avec tous les entraînements, compétitions et sacrifices que ça implique. »
Très vite, les résultats sont au rendez-vous : champion de France, d’Europe puis vice-champion du monde, Maxime Labat enchaîne les titres chez les juniors. Après le lycée, il rejoint le pôle France de planche à voile de La Rochelle. « Mon passage des juniors, où j’étais parmi les meilleurs mondiaux, aux seniors a été très compliqué. Je me suis retrouvé du jour au lendemain contre des professionnels qui avaient 35 ans. J’avais beau être très à l’aise sur le plan technique, j’étais en difficulté à cause de mon physique. Mon poids et ma taille m’empêchaient de rivaliser avec les autres planchistes qui étaient bien plus lourds. Les seules conditions où j’arrivais à tirer mon épingle du jeu étaient les régates où il y avait très peu de vent, ce qui était carrément frustrant. Ma meilleure performance chez les seniors a été une 15e place en coupe du monde. »
« Je me considérais mauvais élève »
Après les championnats d’Europe en Sicile en 2015, le planchiste nantais arrête la compétition pour se consacrer aux études. « J’étais alors en IUT GEA (gestion des entreprises et administration) à Nantes et partageais mon temps entre l’IUT et le pôle France. Ensuite, j’ai réussi à intégrer l’Edhec, une prestigieuse école de commerce à Lille, sans mon statut de sportif de haut niveau. Ça a été incroyable car je me considérais mauvais élève et ça m’a rassuré sur mes capacités. » Il opte alors pour le master Entrepreneuriat. « Je sentais que j’avais cette fibre depuis l’IUT où j’avais dû créer de fausses entreprises. Ça m’avait transcendé et j’avais pris conscience que c’était un moyen d’exprimer pleinement ma créativité. Je prenais plaisir à trouver des solutions à des problématiques existantes, d’autant plus que c’était aussi un moyen d’avoi…