À 42 ans, Olivier Bourdeaut est toujours un adepte de l’autodérision : « Je suis un mélange de médiocrité et de mégalomanie et ce depuis ma naissance. » Alors quand l’adaptation de son roman, au théâtre, puis au cinéma lui est proposée, il trouve cela « surréaliste ». C’est pour l’histoire derrière ce succès qu’il était l’invité de la soirée organisée par la CPME 44 et son président Christophe Durand, le 14 mars dernier.
Deux ans avant la sortie de ce livre qui va littéralement bousculer sa vie, Olivier Bourdeaut est au fond du fond. Il perd son travail dans l’immobilier, son appartement et sa petite amie. « J’avais perdu le peu que j’avais. Je n’ai pas eu peur parce que je n’avais pas grand-chose », reconnaît-il, précisant, « c’est la métaphore trop utilisée du fond de la piscine. C’est en quelque sorte ma carte de visite. Mais je n’ai jamais été non plus à la surface. J’ai toujours été un peu sous l’eau : je n’ai jamais réussi quoique ce soit avant mes 36 ans. Avant ce moment-là, je n’ai jamais été au top dans ma vie. J’étais entre le moyen, très moyen, médiocre, très faible. Quand j’étais au top, c’était un médiocre + : on m’avait embauché et l’on ne se rendait toujours pas compte que j’étais incompétent. C’était quand je pouvais dire que j’avais un emploi, juste avant d’être renvoyé la semaine d’après ».
« 36 ans d’échecs »
Olivier Bourdeaut se défend pourtant d’ériger cela en mythologie. « Le mot se réfère à une légende…