Ses bassins accueillent non seulement les crevettes tropicales mais aussi, selon un principe de co-culture, des micro-organismes et des invertébrés marins. À la clé : une production saine et durable en circuit fermé utilisant toujours la même eau, garantie selon la société « triple zéro » : zéro antibiotique, zéro kilomètre parcouru, zéro rejet polluant.
Lisaqua, dont l’objectif est de déployer un réseau de fermes en France mais aussi en Europe produisant chacune 500 tonnes de gambas par an, a été retenue par le Smitom (syndicat de traitement et de la valorisation des déchets ménagers) du Nord Seine-et-Marne et Veolia suite à un appel à manifestation d’intérêt pour étudier la faisabilité d’un projet de ferme d’élevage de gambas à Monthyon (77). Sa particularité : la ferme récupère la chaleur issue de la valorisation des ordures ménagères par une usine d’incinération voisine afin de maintenir ses eaux d’élevage à la bonne température.
Le projet, dont les travaux de construction devraient démarrer en 2024, présente un intérêt à la fois environnemental, en limitant l’émission de CO2 grâce à la récupération de chaleur, mais aussi économique, avec une chaleur récupérée moins chère que le gaz. Avec une taille estimée à entre six et dix hectares, c’est un véritable changement d’échelle que la société va opérer avec cette nouvelle ferme qui doit servir de modèle pour être répliquée à l’avenir sur différents gisements de chaleur, pouvant aller de chambres froides à des méthaniseurs, en passant par des fermes de serveurs.
Côté recrutements, Lisaqua, dont les effectifs s’élèvent aujourd’hui à 15 collaborateurs, prévoit l’embauche à Saint-Herblain de dix personnes en 2022, dédiées à la fois au site nantais et au déploiement de celui de Monthyon. Sur ce dernier site, la société ambitionne la création de 40 à 50 emplois.