Quelle est la genèse d’Akrone ?
Tout a commencé avec une crise de la trentaine… Avec Jean-François Kerboul (l’un des trois associés fondateurs* d’Akrone, NDLR), on travaillait dans la grande distribution. On avait envie de changer d’air, de créer quelque chose de concret. De mon côté, je suis un passionné d’horlogerie et un collectionneur de montres depuis longtemps. On s’était rendu compte que dans une certaine gamme de prix, les marques françaises étaient très peu représentées. Notre idée était aussi de ramener l’horlogerie dans l’ouest. On trouvait dommage, alors qu’on a de belles écoles, que les talents partent dans l’est.
On a décidé de tester notre idée avec un produit sur la plateforme de crowdfunding Kickstarter. Cela nous permettait de prendre très peu de risques et en même temps de nous confronter très concrètement au marché, en réalisant une étude marketing en conditions réelles. Cela nous donnait aussi la possibilité de toucher des clients à l’étranger, à un moindre coût.
On a désigné la montre, trouvé des fournisseurs et lancé notre premier modèle en proposant une série limitée de 300 montres. En quelques jours, nous avons atteint les 71 k€ de préventes alors que nous en sollicitions 30 k€… On a vu cela comme un signe.
Vos montres sont-elles « made in France » ?
Il faut savoir qu’en France aujourd’hui, il n’y a que des assembleurs. Nous sommes transparents avec nos clients d’ailleurs en ne mentionnant pas « made in France » sur nos montres. Nous travaillons avec plusieurs sous-traitants, mais l’assemblage se fait ici, à Nantes. L’assemblage, c’est la dernière opération, la plus important…