Le gouvernement vient, le 4 janvier dernier, d’annoncer des mesures de soutien aux boulangers. En êtes-vous satisfait ?
Oui, grâce au lobbying mené auprès des ministères depuis cet été, nous avons obtenu début janvier plusieurs mesures pour soulager la trésorerie des boulangers, et en particulier ceux qui ont récemment renouvelé leurs contrats d’énergie. C’était à mon sens plus qu’urgent. Tous ceux qui ont signé leurs nouveaux contrats sur les six derniers mois de 2022, avec le mégawattheure (MWh) facturé à 500 ou 600 €, vont ainsi pouvoir y mettre fin sans frais en cas de hausse de prix « prohibitive ». Mais pour aller plus loin et encore mieux protéger notre profession, je défends la mise en place d’un tarif réglementé de l’énergie, qui serait fixe et commun à tout le secteur.
À quelles autres aides sont éligibles les boulangers actuellement ?
Sur le site du gouvernement, une page résume l’ensemble des dispositifs d’aide possibles, quels types de structures y sont éligibles et vers qui se tourner pour les obtenir. Il y a par exemple le bouclier tarifaire, qui s’applique dans les entreprises de moins de dix salariés et dont la puissance du compteur électrique est inférieure à 36 kVA. Concrètement, ces entreprises bénéficient depuis le 1er janvier d’un bouclier tarifaire1 de 15 % sur le gaz. Ces mêmes entreprises bénéficieront également d’un bouclier de 15 % sur l’électricité à partir du 1er février.
Pour les entreprises au-dessus de dix salariés et dont la puissance de l’installation électrique est supérieure à 36 kVA, c’est l’amortisseur d’électricité qui est actif depuis le 1er janvier. Il permet de protéger les entreprises ayant signé les contrats les…