Depuis l’annonce de la bonne nouvelle, son fondateur et dirigeant, Benjamin David, un ancien d’Airbus, a reposé le pied sur terre. Cette subvention va lui permettre de transformer son bâtiment actuel de 1 100 m2 situé en périphérie guérandaise, et de passer à la vitesse supérieure concernant la production de son produit phare. Car si le temps de construction d’un SolarXOne est à ce jour de « trois à quatre mois », évalue Benjamin David, ce temps pourrait rapidement diminuer, pour passer à « un modèle par mois d’ici la fin d’année, et à une centaine par an d’ici 2027 ». Le dirigeant prévoit ainsi de multiplier par 25 sa production en quatre ans.
Pour l’heure, le chiffre d’affaires (non communiqué) de la start-up provient de la « vente de services ou systèmes, de travaux d’expérimentation ou projets pilotes, de missions de cartographie et d’acquisition de données », détaille le dirigeant. Son atout maître par rapport à l’utilisation d’un hélicoptère ? « Plus économique et plus écologique ». À ce jour, sept modèles de SolarXOne sont sortis. Ils effectuent des missions de surveillance terrestre et maritime pour le compte de la Commission européenne, ou dans les domaines de la sécurité et défense. À titre d’exemple, SolarXOne a survolé l’océan Indien au large de la Tanzanie pour détecter des activités de pêche illégale, ou encore la Méditerranée pour capter la présence de déchets plastiques de 5 mm de grandeur.
Désormais déployée en Allemagne et en Australie, bientôt en Angleterre, XSun fait aujourd’hui travailler 25 personnes de huit nationalités différentes. Benjamin David estime que « le projet permettra, à terme, la création de 115 emplois ».