Vous êtes très investie dans l’équité hommes-femmes… Vous définissez-vous comme une féministe ?
Je n’aime pas trop les étiquettes… J’ai besoin d’équité, de justice et de sens et ça, ce n’est pas genré. Mais je suppose qu’on peut dire que je suis féministe à partir du moment où je prends la défense des femmes… même si j’aide aussi les hommes.
Le fait est que l’on progresse trop lentement. Il y a toujours une vraie différence sur les salaires, sur la place des femmes dans les conseils d’administration. Toutes ces actions qui se montent, c’est par nécessité. Tant qu’il n’y aura que 30% de femmes chefs d’entreprise, je continuerai. Le jour où il n’y aura plus de besoin, tant mieux : j’ai plein d’autres projets !
Justement, quelles sont vos actions ?
J’avais, concernant la CPME, la vision d’un réseau de vieux briscards. Et puis j’étais déjà très investie chez Initiatives Nantes. Il y a trois ans, je leur ai dit que je voulais bien rentrer,
à la condition de lancer une commission Entrepreneuriat au féminin. Puis je leur ai annoncé que je voulais monter un
événement – et pas simplement un « one shot » – où les femmes pourraient trouver tout ce dont elles ont besoin : rencontrer les réseaux, se sensibiliser au parcours technique de la création d’entreprise…