Dans le foot, on se souvient du fameux « jeu à la nantaise » : jeu en une touche, déplacements incessants, construction collective… Une chorégraphie millimétrée, à des années-lumière du jeu stéréotypé de certaines équipes modernes. Ce style, ce n’était pas qu’une stratégie. C’était une signature.
Dans toutes les disciplines, on reconnaît un joueur à sa manière d’exprimer son art. Le style ne s’imprime pas sur un CV, il se forge, il transpire, il marque les esprits jusqu’à agacer parfois. À l’inverse, certains sportifs sans saveur tentent de s’acheter une singularité en multipliant tatouages et coupes de cheveux hasardeuses. Du marketing de l’ego. Mais la vraie singularité vient de l’intérieur, elle s’incarne.
Le manager, ce joueur sans ballon
Dans l’entreprise, le manager d’aujourd’hui est souvent coincé dans un rôle d’exécutant 2.0 : il coche des cases, rend des comptes, anime des réunions où l’on s’excuse presque d’exister. Résultat : plus de créativité, plus d’engagement, plus de feu sacré. Et pourtant, on attend de lui des résultats de haut niveau.
Le problème, c’est qu’on a oublié que manager, c’est jouer. Pas au sens de « faire semblant », non. Mais au sens de prendre des initiatives, créer des combinaisons, tenter des coups. Le terrain ? C’est votre équipe. Vos partenaires ? Ce sont vos collaborateurs. Le public ? Vos clients, votre direction, votre écosystème. Alors, à quel moment avez-vous décidé de jouer petit bras ?
Mission, fonction, rôle : …