Couverture du journal du 01/10/2025 Le nouveau magazine

Le numérique responsable, nouveau défi des entreprises

"Pourquoi et comment mettre en place une démarche numérique responsable ?" Tel était le thème de l’un des ateliers proposés fin novembre par la CCI Vendée dans le cadre de la 9e Innovation Week. L’occasion de faire un état des lieux et de se pencher sur les raisons de s’intéresser au sujet du numérique responsable, à travers des témoignages et conseils d’experts et d’entreprises.

©Shutterstock

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« À votre avis, combien d’équipements numériques en service recense-t-on aujourd’hui à travers le monde ? » interpelle David Remaud, fondateur du cabinet Num&res [1]et animateur d’atelier à l’Innovation Week. Réponse : 34 milliards[2] (ordinateurs, téléphones, tablettes ou encore objets connectés).
En 2019, la part du numérique dans les émissions de gaz à effet de serre s’élevait à 4 % au niveau mondial. Cela semble peu, mais c’est l’équivalent des émissions de l’aviation civile. Et cette année « nous avons franchi deux nouvelles limites planétaires [3] » rappelle David Remaud. Dans un contexte marqué par les crises sanitaires, climatiques et énergétiques, il est donc nécessaire de redéfinir nos usages du numérique. En particulier pour les entreprises.

À la fois problème et solution

« Nous sommes plutôt au début de la prise de conscience » constate Safia D’Ziri, présidente d’ADN Ouest[4]. « Depuis une dizaine d’années, nous parlons de Green IT, la notion de numérique responsable, elle, est récente. » Et au fait, c’est quoi exactement le numérique responsable ? « C’est d’abord la notion de soutenabilité écologique. Le numérique est à la fois un problème et une solution, poursuit Safia D’Ziri. Tout en ayant un impact sur l’environnement, il présente un intérêt pour la préservation de la biodiversité, en apportant une aide à la décision ou dans la gestion de nos ressources. » Le second aspect concerne l’engagement éthique. « Nous œuvrons pour un numérique qui respecte l’humain, intégrant la notion d’accessibilité, et qui ne soit pas un facteur d’exclusion dans notre société[5]. »
Et peut-on l’assimiler à la sobriété numérique ? Pour la p…