« À votre avis, combien d’équipements numériques en service recense-t-on aujourd’hui à travers le monde ? » interpelle David Remaud, fondateur du cabinet Num&res [1]et animateur d’atelier à l’Innovation Week. Réponse : 34 milliards[2] (ordinateurs, téléphones, tablettes ou encore objets connectés).
En 2019, la part du numérique dans les émissions de gaz à effet de serre s’élevait à 4 % au niveau mondial. Cela semble peu, mais c’est l’équivalent des émissions de l’aviation civile. Et cette année « nous avons franchi deux nouvelles limites planétaires [3] » rappelle David Remaud. Dans un contexte marqué par les crises sanitaires, climatiques et énergétiques, il est donc nécessaire de redéfinir nos usages du numérique. En particulier pour les entreprises.
À la fois problème et solution
« Nous sommes plutôt au début de la prise de conscience » constate Safia D’Ziri, présidente d’ADN Ouest[4]. « Depuis une dizaine d’années, nous parlons de Green IT, la notion de numérique responsable, elle, est récente. » Et au fait, c’est quoi exactement le numérique responsable ? « C’est d’abord la notion de soutenabilité écologique. Le numérique est à la fois un problème et une solution, poursuit Safia D’Ziri. Tout en ayant un impact sur l’environnement, il présente un intérêt pour la préservation de la biodiversité, en apportant une aide à la décision ou dans la gestion de nos ressources. » Le second aspect concerne l’engagement éthique. « Nous œuvrons pour un numérique qui respecte l’humain, intégrant la notion d’accessibilité, et qui ne soit pas un facteur d’exclusion dans notre société[5]. »
Et peut-on l’assimiler à la sobriété numérique ? Pour la p…