Dire que les boutiques éphémères ont le vent en poupe à Nantes en cette fin d’année serait un euphémisme. Effectivement, depuis quelques semaines, les pop-up stores poussent comme des champignons dans les rues du centre-ville. Si ce phénomène s’accentue depuis quelques années, il n’a pas échappé à Christophe Antiphon, à la tête de l’agence de création graphique Mademoiselle : « J’avais un espace de 20 m2 disponible donnant sur la rue Armand-Brossard, dans le quartier Bouffay. Plutôt que de le sous-louer, j’ai voulu l’utiliser de façon intéressante pour en faire un espace qui vit. L’idée étant que la boutique ne soit pas juste un espace que les créateurs viennent occuper un temps, mais un concept plus large, qui permette de créer une notion de programmation riche et variée, tout en offrant de la visibilité aux visiteurs sur les prochains temps forts du magasin. Tout ça contribue à en faire un lieu vivant, où il y a toujours quelque chose de différent à voir, et c’est la diversité de l’offre qui fait la richesse du lieu. »
Bolobolo : un espace pop-up, la communication en plus
En mai 2022, Christophe Antiphon a opté pour la création d’un magasin éphémère, baptisé Bolobolo. « Le concept, c’est offrir un espace pop-up à la location aux exposants, tout en les accompagnant sur la communication : mailing, campagnes de posts sur les réseaux sociaux, street-marketing, customisation de la boutique et de la vitrine… Un accompagnement clé en main pour que l’événement soit bien identifié, qu’il fonctionne et que les exposants ne se retrouvent pas seuls lorsqu’ils débarquent à Nantes. »
Preuve de cet engouement pour le pop-up store, Bolobolo a ainsi accueilli près de 70 événements depuis son ouverture. « En général, il s’agit de location à la semaine de créateurs et d’artistes, qui sont souvent installés en collectif. Cette notion de collectif leur permet non seulement de mutualiser les coûts de location, de mieux remplir la boutique, mais également de partager leurs réseaux pour faire venir un maximum de connaissances. »
« Tester leur concept avant d’ouvrir une boutique »
Si le pop-up store héberge en majorité des créateurs et artistes, « Bolobolo s’adresse également à des TPE ou PME indépendantes qui voudraient tester leur concept avant d’ouvrir une véritable boutique, poursuit Christophe Antiphon. Le local a ainsi accueilli il y a quelques mois une femme d’origine indienne qui envisageait d’ouvrir à Nantes un commerce d’artisanat indien autour du cachemire. »
Bolobolo s’adresse aussi potentiellement aux associations, « car j’aime l’idée que cet espace puisse devenir un lieu pas forcément marchand, mais plutôt de plaidoyer, confirme Christophe Antiphon. On peut enfin envisager d’ouvrir le lieu à d’autres types d’exposants, comme des offices de tourisme ou même de…