Dimanche 29 juin. Une certaine effervescence règne à quelques minutes des premiers morceaux survoltés du groupe de hip-hop américain Black Eyed Peas. Sous une chaleur suffocante, plus de dix mille spectateurs investissent l’Arena Forum, nouveau haut lieu des grands événements en plein air du littoral vendéen. Quelques jours plus tard, la jauge maximale est déjà atteinte avec vingt mille personnes venues acclamer Gims, la star du rap d’origine congolaise qui a vendu au bas mot 4 millions d’albums. Dans la foulée, Artus et Zaho de Sagazan performent ; l’occasion d’ajuster le dispositif en vue d’une montée en puissance du site. Le premier module de l’Arena Parc prend vie et offre ses premières émotions.
Depuis plus de dix ans dans les cartons des municipalités successives, l’équipement événementiel connaît retards et refontes. En 2019, une première mouture jugée trop onéreuse est écartée. L’étude d’avant-projet présente une « hausse budgétaire de 23 % » par rapport au coût prévisionnel. À l’issue de la crise sanitaire, la proposition du cabinet Atelier Ferret Architectures, déjà concepteur du stade Pierre-Mauroy de Lille et du Palais des sports de Bordeaux, est choisie. Le projet est définitivement validé en 2021, les élus de l’Agglomération faisant le choix d’une Arena « omniexpériences », implantée dans un parc de 25 hectares et pensée pour renforcer l’attractivité de la ville du Vendée Globe et de son bassin de vie.
Très vite, ce nouvel équipement surprend par son ampleur XXL. Le projet se décline en plusieurs parties autour de l’Arena Forum, une aire événementielle (17 500 personnes en fosse et 2 500 dans les gradins) ; l’Arena Agora, un théâtre de verdure (3 000 places) ; l’Arena Stadium, une halle sportive (3 600 spectateurs) ou encore l’Arena Théâtre, une salle de spectacle polyvalente (4 000 places). Ajoutons également des salles multisports et de gymnastique ; l’Arena Escale, une aire de stationnement de 800 emplacements sur cinq niveaux et l’Arena Le Phare doté d’un parking de 600 places et d’un restaurant. Pour donner de l’éclat au programme, l’Atelier Ferret Architectures imagine « une écriture architecturale qui rend hommage à la beauté des paysages des Sables d’Olonne ». Et en particulier les éléments phares de la station balnéaire entre terre, mer, ciel, marais et sable. L’intention du spécialiste girondin de la conception et de la réalisation de grands équipements publics sportifs et culturels est de traduire ces paysages autour de formes et matières évocatrices. Par exemple, son socle sinueux en béton beige teinté dans la masse évoque « la mouvance du sable et les méandres de l’eau qui se fraient un chemin au cœur des marais ». Les « quatre volumes évanescents » correspondent aux quatre grandes salles et « s’élancent vers le ciel ». Leurs façades, constituées d’une résille ondulée en aluminium brut « font écho à l’ondulation des vagues, à la houle évanescente, à l’écume qui éclabousse ».
Visible dès la sortie de la quatre-voies en provenance de La Roche-sur-Yon, l’édifice s’affirme comme une nouvelle porte d’entrée de la ville. « Un endroit unique dans l’Hexagone qui rassemble quatre bâtiments à vocations multiples sur une vingtaine d’hectares », avance Daniel Schaffhauser, directeur de l’Arena, quelques jours avant d’accueillir les premiers visiteurs.

©ATELIER FERRET ARCHITECTURES
Un équipement complémentaire aux Atlantes
Dernier projet phare du maire des Sables-d’Olonne, Yannick Moreau…