Malgré un contexte global difficile, entre résurgence de l’épidémie de Covid et début de la guerre en Ukraine, la région Pays de la Loire a signé une année 2022 meilleure qu’attendue. Ainsi, pour les trois secteurs qu’examine la Banque de France (industrie, services marchands, construction), une croissance des chiffres d’affaires plus importante qu’annoncée est observée. Elle est particulièrement notable pour les services marchands, avec +20,1 % contre +9,1 % attendus, et l’industrie (+11,1 % contre +5,3 %). La construction progresse plus modestement, portée surtout par les travaux publics.
De son côté, le taux de chômage ligérien reste en-deçà de la moyenne nationale, avec au troisième trimestre 2022 6,1 % contre 7,3 % pour l’Hexagone. Les crédits mobilisés par les entreprises sont quant à eux « restés abondants, supérieurs au niveau national, quel que soit la taille des entreprises, affirme Florent Ligeron, responsable des affaires régionales à la Banque de France Pays de la Loire. On notera toutefois une inflexion et le début d’un resserrement en toute fin d’année 2022. »
Autre indicateur digne d’intérêt : celle des défaillances. En chiffres bruts, elles ont augmenté en 2022 par rapport à 2021, « mais leur nombre s’est normalisé, sans toutefois atteindre les niveaux de pré-crise Covid ». À noter que les créations en 2022 ont continué de croître : plus de 47 000 nouvelles entreprises, soit +1,8 % par rapport à 2021.
La Banque de France a également évalué l’impact de la situation énergétique sur l’activité, avec une enquête menée du 20 décembre 2022 au 5 janvier 2023. « Tous secteurs confondus, on constate un « impact quasi-stable à horizon trois mois, voire un peu moins d’inquiétude », selon Florent Ligeron.
Approvisionnement et recrutement ont plombé 2022
Du côté des difficultés, elles ont été en 2022 principalement de deux ordres. L’approvisionnement d’une part : « La région a été plus marquée qu’au niveau national », souligne Florent Ligeron. Un niveau de difficulté particulièrement visible dans l’industrie, même si « les choses se sont nettement améliorées, avec une tendance baissière qui s’est amorcée à mi-année ». Deuxième difficulté, celle du recrutement, « très marquée sur les trois premiers trimestres, même si on constate une tendance encourageante, exp…