Ils veulent arrêter de subir et devenir acteurs face à la croissance « exponentielle » de l’insécurité dans le centre-ville de Nantes. Ils, ce sont des patrons, des salariés, de bars, de restaurants… confrontés directement ou témoins d’agressions multiples. « Cela ne touche pas que le milieu de la nuit. C’est aussi le boulanger qui arrive pour travailler à 4h du matin, ce sont les chauffeurs-livreurs qui viennent tôt dans le centre-ville et se font agresser et dépouiller », prévient Catherine Quérard, présidente du GNI (Groupement national des indépendants) grand Ouest.
À bout, la semaine dernière trois professionnels de la nuit, un responsable de bar, un barman et un agent de sécurité, se mobilisent pour créer un mouvement citoyen, le S2N (Sécurité Nocturne Nantes) et appellent à un rassemblement contre l’insécurité en centre-ville. Un geste à la fois de « colère » et de « détresse », face à une situation qui semble échapper à tout contrôle. La présidente du GNI contextualise : « Il y a eu une hausse importante de la population à Nantes depuis dix ans. Sauf que les moyens mis en face en termes d’effectifs policiers n’ont pas suivis. Résultat, quand ça a bouillonné dans cette ville qui a longtemps été calme, ça…