Nous sommes définitivement entrés dans l’ère de l’industrie 4.0 », atteste Charles La Fay, lors du Go innovation day qui s’est déroulé le 4 novembre au sein du technocampus Smart factory, à Montoir-de-Bretagne. Pour le directeur général adjoint de We Network cabinet de conseil, la transformation digitale a dès à présent toute sa place au sein des industries dites traditionnelles afin de permettre à ces dernières de sortir de leur zone de confort et gagner en attractivité. « L’innovation digitale représente la clé de la productivité de demain », indique Charles La Fay. Se définissant comme un tiers de confiance, la PME angevine assure toute la réflexion stratégique en amont pour proposer ensuite à ses clients un plan directeur, accompagné de solutionneurs experts. Objectif : permettre aux entreprises de continuer leur développement tout en répondant aux enjeux technologiques d’aujourd’hui.
À l’instar du chausseur Eram qui, il y a quelques mois, a fait appel à ses services pour la création d’une chaussure de sécurité connectée, ou de cette société de kits de montage qui souhaitait optimiser sa chaîne de production via une nouvelle connectivité sur ses machines. La transition digitale pourrait-elle annoncer la fin programmée du travail manuel sur certaines branches industrielles? « Pas tout à fait, uniquement celle des métiers manuels à faible valeur ajoutée», nuance Charles La Fay.
« VERS L’INDUSTRIE DU FUTUR »
Ce temps fort, organisé par La Carene et Solutions&co, l’agence de développement économique des Pays de la Loire, a permis à une cinquantaine de professionnels de tous horizons d’échanger autour de problématiques internes : comprendre, puis s’approprier et faciliter cette intégration digitale dans leurs métiers – chaîne de production, atelier logistique, supply chain – tout en conservant une qualité de service client identique. À travers cette 4e édition des Printemps de l’innovation ayant regroupé plus de soixante événements de cet acabit, la Région entend ainsi toucher un maximum d’entreprises pour les inciter à assumer cette transition vers l’industrie du futur, a indiqué en fin de rencontre la conseillère régionale Andréa Porcher.
La matinée a aussi été l’occasion de rappeler aux professionnels présents le dispositif ligérien Résolutions, mettant en relation des entreprises de moins de 500 salariés ou des start-up avec des solutionneurs innovants, ainsi que le portail French lab challenge, qui vient soutenir les partenariats entre des écoles d’ingénieurs et des entreprises. Des tremplins pour la nouvelle génération entrant sur le marché qui ne conçoit pas son avenir professionnel sans l’outil numérique au cœur de son quotidien.