« C’est la rentrée de tous les dangers, maintenant on veut du concret », résume Hélène Bourcier, la présidente de la Fédération française du bâtiment des Pays de la Loire. « Cela fait deux ans qu’il ne se passe plus rien du côté du gouvernement. Nous espérons beaucoup du projet de loi 2025 », glisse-t-elle. Ces espoirs portent sur plusieurs points : « Le dispositif fiscal Pinel s’arrête à la fin de l’année. Le prêt à taux zéro est annoncé pour être valable sur tout le territoire, mais englobera-t-il le logement individuel ? On annonce aussi un assouplissement du ZAN (zéro artificialisation nette). Nous espérons une pause normative, on doit passer à la RE2025 l’année prochaine. Cela augmente toujours les coûts de construction et amène une hausse supplémentaire pour les acheteurs. Actuellement, c’est déjà un surcoût de 10 à 15 %. » Il faudra un électrochoc. En un an, les mises en chantier ont baissé de 15 % dans la région. Le repli de la construction de maisons individuelles atteint 70 %. Près de cinq cents défaillances d’entreprises, surtout des très petites structures, ont déjà été enregistrées depuis le début de l’année.

Hélène Bourcier, présidente de la Fédération Française du Bâtiment Pays de la Loire. ERIC CABANAS – IJ
Le rôle des bailleurs sociaux
Dans ce contexte, les entreprises du bâtiment et certains promoteurs trouvent leur salut auprès des bailleurs sociaux. Ainsi, à Nantes, le groupe Giboire s’est résigné à céder un programme de vingt-six logements prévus en accession libre à CDC Habitat pour des logements locatifs intermédiaires. Mais, note Alain Raguideau, promot…