Couverture du journal du 01/09/2025 Le nouveau magazine

IA : quels impacts sur les métiers et les compétences ?

Si la révolution de l’intelligence artificielle fascine autant qu’elle inquiète, c’est bien qu’elle va au-delà du choix technologique : elle questionne le sens même du travail. Assurer une transition réussie vers un avenir alimenté par l’IA nécessite d’accompagner les salariés et de les valoriser par rapport au travail machine, au risque sinon de les perdre.

©Shutterstock

©Shutterstock

« L’IA est une technologie qui a plus de 70 ans », rappelle Bastien Masse, délégué général de Class’Code, une association qui produit des contenus libres pour former des enseignants et des animateurs sur la question de la pensée informatique, à l’occasion d’une conférence organisée par l’OESTV[1] et Cerfrance le 7 juillet à la CCI Vendée. Elle a connu des accélérations, des transformations, avec, à chaque fois, des découvertes et de nouvelles applications. Aujourd’hui, nous connaissons un pic (100 millions d’utilisateurs de ChatGPT en deux mois) incarné par un type d’architecture particulier : les IA génératives. Finalement, cette longue histoire est difficile à cerner parce qu’elle agrège une famille d’outils très divers qui proposent, chacun à leur manière, de faire du traitement de données.

Vers un transfert des compétences

« À bien des égards, on peut comparer la révolution de l’IA à la révolution industrielle, poursuit Bastien Masse. S’agissant de la main-d’œuvre pour l’agriculture par exemple, on est passé de 90 % à 4 % de la population pour produire le même niveau de ressources. Le temps de travail a été presque divisé par deux en un siècle. On peut dire qu’une partie des tâches est plus facile, plus rapide, plus sûre. L’IA s’inscrit dans cette continuité, analyse celui qui est aussi chef de projet à Nantes Université. On est dans l’idée d’une technologie qui va également diminuer le temps de travail et redéfinir une partie des compétences. Selon Pôle emploi, 85 % des métiers de 2030 n’existent pas encore ! »

Plus que la disparition ou la transformation des emplois, c’est davantage une transformation des compétenc…

Publié par