« Les perceptions d’un travail décent et attractif sont extrêmement variables en fonction de son statut, son niveau de qualification, son âge et son environnement de travail, constate Karin Monflier, l’experte RH qui animait la table ronde devant une cinquantaine de personnes dans le cadre de l’Université Jules Verne. En réalité, la décence au travail concerne trois référentiels : le salaire (sous payé, bien payé, pas d’évolution salariale), les conditions de travail (pénibilité, amplitude horaire, trajet domicile-travail), mais aussi le mode de management (trop de consignes ou au contraire pas assez). D’ailleurs, on entend de plus en plus de salariés qui démissionnent dire “je ne quitte pas mon entreprise mais mon manager”. »
Dans un contexte de pénurie de candidats tous secteurs confondus, répondre à la quête de sens au travail des collaborateurs apparaît donc essentiel, tout comme la question de la juste autonomie à accorder au salarié et les leviers de reconnaissance. « Et ce d’autant plus depuis deux ans avec le développement du télétravail, poursuit l’experte. Une tendance qui divise les dirigeants : soit c’est devenu un levier attractif pour aller chercher des candidats, soit c’est au contraire un frein à la cohésion d’équipe. »

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