Un pur petit beurre. Son père est receveur des postes à Treillières. Son baccalauréat, Denis Caille le décroche au lycée public Albert Camus avant d’entrer à l’université de Nantes pour des études de sciences économiques. Malgré sa réticence, la figure paternelle le pousse à concourir comme fonctionnaire administratif. Sans trop y croire, il commence finalement une longue carrière dans le développement économique des villes. Il s’éloigne. Immergé dans le milieu industriel de Sochaux Montbéliard, il devient chargé de mission de l’innovation au développement de Belfort en 1991. Retour dans l’Ouest cinq ans plus tard, mais à Royan, puis à Rochefort. Le début des années 2000 signe à nouveau un changement de cap géographique, direction Montpellier Agglomération où Denis Caille occupe un poste à la technopole jusqu’en 2004.
La maladie de son père le pousse à revenir sur ses terres d’origine. Sous la coupe de Jean-Marc Ayrault, il entame une nouvelle phase de sa vie nantaise : sept ans en tant que directeur général adjoint au développement économique et à l’international ; puis cinq ans à la direction de la société d’économie mixte régionale (SEM). Au départ à la retraite de Paul Billaudeau, alors directeur de la Cité des congrès, le Nantais bouscule ses acquis. Bien que l’événementiel et le monde du spectacle lui soient inconnus, il s’y forme et en 2017 en prend la direction générale. Aujourd’hui, la Cité des congrès entame sa mue. Outre les lourds travaux dont l’auditorium fera l’objet, Denis Caille et son équipe coordonneront ces prochains mois le rapprochement officiel entre le Parc des expositions et la Cité des congrès. Un dossier de taille pour la métropole afin d’accompagner la programmation culturelle, sportive et économique sur la scène internationale.
En tant que directeur de la Cité des congrès et du Parc Exponantes, de quelle manière êtes-vous confronté au dossier du rapprochement des deux entités ?
Une nouvelle étape se présente. L’idée a émergé autour de 2019 juste avant le Covid, à l’époque où Yann Trichard, président de la CCI, et Johanna Roland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole, échangent sur l’intérêt de rapprocher ces deux équipements qui jusqu’en 2011 étaient liés contractuellement : la CCI pilotait le Parc dans le cadre du contrat de délégation de service public (DSP) de la Cité des congrès. J’avais à l’époque participé, comme DGA de Nantes Métropole, à la mise en place des deux DSP, Cité et Parc expo. Je connaissais donc déjà la Cité et le Parc avant d’y arriver.
La vitalité de la Cité des congrès et du Parc expo traduit celle de la métropole
Puis, en 2023, la CCI et la métropole négocient les conditions de ce rapprochement. Et en 2024, c’est le grand saut puisque les deux délégations de service public sont dénoncées. Le 2 avril 2024 je suis nommé à la direction générale du Parc expo, avec le feu vert de la CCI et de Nantes Métropole pour diriger concomitamment le Parc et la Cité en vue d’un rapprochement à l’horizon 2026. Dans huit mois, le 1er janvier 2026, les deux entités (société publique locale et société anonyme) n’en feront qu’une avec une nouvelle délégation de service public pour cinq ans jusqu’à 2030. C’est la Cité qui absorbe le Parc, et ses statuts qui accueillent son activité. Cette nouvelle entité rassemblera les cent salariés de la Cité, ses intermittents et les trente-six salariés du Parc expo.
Le rapprochement est donc déjà en route !
Au quotidien je fais deux mi-temps, entre les deux. Progressivement les deux équipes fusionnent. Mais formellement le…
