Vous êtes-vous déjà posé la question de ce que vous feriez si vous n’aviez plus d’informatique pendant sept à dix jours ? Pourriez-vous toujours faire fonctionner votre entreprise ? » Lors de ce rendez-vous autour de la cybersécurité1 proposé par la CPME 85 2 et la FFB 85 3 le mardi 26 avril en Vendée, Régis Dubrulle, délégué régional à la sécurité numérique à l’Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information), a mis les pieds dans le plat.
« Sept à dix jours, c’est la durée moyenne incompressible pour redémarrer le système et ses applications. Ça ne sert à rien de le faire si l’on ne sait pas par où sont passés les attaquants. »
En France, les cyberattaques progressent de façon vertigineuse. Selon le dernier baromètre de la cybersécurité des entreprises réalisé par le Cesin 4, 54 % des entreprises ont été victimes d’une attaque en 2021 ; 73 % de ces attaques impliquent de l’hameçonnage (technique frauduleuse pour leurrer l’internaute et obtenir des données personnelles) et 54 % exploitent une faille dans le système. « L’Ansi a recensé une hausse de 37 % des attaques avérées entre 2020 et 2021 et une progression de 53 % de TPE-PME-ETI victimes d’attaques par rançongiciel», complète Régis Dubrulle.
D’UN CÔTÉ, LES ENTREPRISES SONT DE PLUS EN PLUS NUMÉRISÉES. DE L’AUTRE, LES HACKERS SE PROFESSIONNALISENT
Comment expliquer la situation ? « D’un côté, les entreprises sont de plus en plus numérisées. De l’autre, les hackers se prof…