Proginov est-elle une entreprise à part ?
On n’a, en effet, pas l’impression d’être comme les autres ! Mais on n’en fait pas une religion et on n’est pas dans le prosélytisme non plus. Je suis convaincu que face à un monde en profonde mutation, il ne suffit pas de mettre en place un responsable QVT ou RSE. C’est aux dirigeants de porter fondamentalement cette mutation.
Si je prends l’exemple de l’échelle salariale de 1 à 3 que l’on a mise en place, combien y a-t-il de dirigeants qui accepteraient aujourd’hui de faire ça ? En France, on a tellement ce rapport du patronat qui écrase le prolétariat… On arrive à en sortir un peu maintenant, mais cette culture reste hyper tenace. Plutôt que de penser défiscalisation, si les dirigeants mettaient un peu d’argent dans leur boîte ? Si certains patrons rémunéraient mieux leurs collaborateurs, ils les garderaient. Chez nous, le turn-over est toujours de 1%, ce qui est complètement atypique dans notre secteur d’activité. Idem sur le recrutement : on reçoit 400 CV chaque année pour une vingtaine de recrutements ! Et ce qui me fait plaisir, c’est quand je prends des jeunes en entretien à la fin de leur cycle d’intégration et que je leur demande comment ils ont eu l’idée de postuler, il n’est pas rare qu’ils soient venus sur les conseils d’un « proginovien ». À partir du moment où les salariés sont proactifs, je me dis que l’on a réussi. Et que l’on n’a pas besoin d’un label Lucie[1]…
J’ai donc la conviction que ce que l’on fait va dans le bon sens, même si on ne peut pas parler de certitudes. Ce n’est pas le monde des bisounours, mais globalement la balance est tellement positive !
Le modèle « proginovien » est-il abouti ?
Il ne sera jamais abouti. On évolue tout le temps. On ne peut pas être sans arrêt e…