« Il y a deux ans, en lien avec notre cellule innovation, nous avons entamé une réflexion pour penser différemment la façon de protéger nos bâtiments métalliques, afin de réduire notre impact carbone. Nous avons ainsi fait le choix du thermolaquage qui est une peinture en poudre sans solvant, et donc plus respectueuse de l’environnement. » Pour aller plus loin dans cette logique de zéro déchet, les excès de peinture seront automatiquement récupérés avant de repartir dans le circuit de production. Quant au four de cuisson, il sera alimenté en énergie par une chaufferie biomasse, utilisant des pellets issus des chutes de bois de l’usine Briand Bois installée à Verrières-en-Anjou, près d’Angers.
Pour la construction de son nouveau bâtiment (montant de l’investissement, 10 M€) le groupe Briand, soucieux de s’inscrire dans une démarche d’économie circulaire, a opté en partie pour le réemploi. L’ETI vendéenne a ainsi récupéré une centaine de tonnes de poteaux en acier des ex-Halles Alstom, vestige de l’activité de construction navale nantaise, aujourd’hui réhabilitées. À la clé, une économie de 160 T équivalent CO2. « Je suis très fier de pouvoir redonner vie, pour peut-être encore une centaine d’années, à ces structures métalliques qui ont déjà traversé cent ans d’histoire industrielle sur l’île de Nantes », poursuit Gil Briand. Selon le dirigeant, « les évolutions réglementaires autour de la construction vont pousser les professionnels à se diriger vers des solutions moins carbonées. Nous prouvons que c’est techniquement possible en développant un véritable savoir-faire autour du réemploi des structures métalliques à grande échelle. » D’une superficie de 6 000 m², le futur bâtiment devrait être opérationnel au premier trimestre 2024. Une dizaine de personnes y travailleront.
Fondé en 1950 aux Herbiers, le groupe Briand, spécialiste de la construction métallique, emploie 2 500 collaborateurs en France et dans le monde. L’entreprise familiale a réalisé en 2022 un CA de 500 M€ dont 30 % à l’international