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Elections consulaires : Arnaud Ringeard repart pour un second mandat en Vendée

Du 27 octobre au 9 novembre prochain, près de 23 000 entrepreneurs, ressortissants de la CCI de Vendée, sont appelés à voter pour la liste menée par Arnaud Ringeard. Seule liste à être présentée, elle est soutenue par les organisations professionnelles et patronales. Le président sortant est candidat et unique postulant à sa succession. Gros plan sur les enjeux de cette prochaine mandature.

Arnaud Ringeard

Arnaud Ringeard porte une liste unique aux prochaines élections de la CCI de Vendée (c) Guillet

Vous portez une liste unique aux élections consulaires. Comment avez-vous obtenu ce consensus ?
Nous ne sommes pas assez nombreux pour ne pas travailler tous ensemble et dans le même sens. Et nous sommes tous d’accord sur ce qu’on fait de cet outil qu’est la CCI et sur l’importance de capitaliser sur les efforts déjà engagés depuis cinq ans. Nous sommes donc convenus avec les organisations patronales et les branches professionnelles de présenter une liste unique Medef, CGPME et U2P. J’étais partant pour un deuxième mandat. Ma candidature a été acceptée.

Du nouveau dans cette liste ?
Il fallait changer la méthode de travail pour ne pas risquer de ronronner et apporter un nouvel élan à nos chantiers. Nous avons travaillé depuis le printemps avec les entreprises pour rafraîchir l’assemblée des élus. Au total, ce sont 37 représentants départementaux qui seront élus en novembre, dont 56% sont de nouveaux membres.

La parité est-elle atteinte ?
Nous ne cherchons pas la parité au sens proportionnel. Et je ne fais pas du genre un propos. Nous recherchons avant tout des personnes qui ont l’envie, l’énergie et du temps à apporter à cet outil. Les cheffes d’entreprises qui sont présentes sur notre liste sont représentatives du tissu économique vendéen dans les trois secteurs commerce, industrie et services et sur toutes les tailles d’entreprises. Elles sont 14 au total, ce qui représentera 38% de l’assemblée consulaire. Mais l’entrepreneuriat féminin est un sujet sur lequel nous allons travailler. Nous voulons participer à lever les freins culturels et encourager les femmes à se lancer car celles qui l’on fait apportent beaucoup à l’économie et une autre façon de voir les choses.

Que voulez-vous changer à la méthode de travail de la chambre ?
Pour pallier un certain essoufflement, on travaillera les chantiers sous une forme plus collective. Aujourd’hui, les groupes de travail sont trop petits avec deux inconvénients : la charge est trop importante pour ceux qui y participent et donc les groupes difficiles à faire vivre et les autres élus ne se sentent pas toujours concernés. J’ai senti l’envie d’élargir les cercles. Chacun pourra y participer en fonction de son appétence et de sa connaissance du sujet.

Quels seront vos chantiers prioritaires ?
Cela se décidera en assemblée consulaire. Mais l’idée est de pousser les feux et de capitaliser sur les sujets déjà amorcés. Comme la digitalisation des entreprises. Ou l’aide à la création d’entreprise : nous allons poursuivre les actions de La Cabine, l’accélérateur de start-up créé il y a trois ans. L’adaptation de la formation initiale et continue aux besoins des entreprises est aussi un sujet sur lequel nous poursuivrons nos actions. Nous allons également apporter des clés très concrètes aux dirigeants pour mener leur transition énergétique et environnementale. À commencer par les aider à anticiper et à respecter les nouvelles normes pour rendre leurs bâtiments plus autonomes. C’est un chantier énorme pour les entreprises !

Quel sujet vous tient particulièrement à cœur pour cette nouvelle mandature ?
Il faut faire monter en puissance notre industrie dans la chaîne de valeur. Notre tissu est très riche de nombreux sous-traitants. L’idée est de les aider à valoriser leur savoir-faire en produisant aussi leurs propres produits. Cela leur ouvre des possibilités d’exporter en direct et d’être moins dépendants de leurs donneurs d’ordre. C’est aussi un levier pour garantir leur pérennité. Et ce sera d’autant plus facile avec l’arrivée d’une nouvelle génération aux manettes.

Propos recueillis par Olivia Bassi

Je suis porté par les nouveaux projets d’entreprise 

arnaud Ringeard (c)

Arnaud Ringeard porte une liste unique aux prochaines élections de la CCI de Vendée (c) Guillet

À 47 ans, Arnaud Ringeard entamera en novembre 2021 sa troisième mandature à la CCI de Vendée. Dirigeant du groupe familial Fast (2 500 salariés, 250 M€ de chiffre d’affaires) depuis 20 ans, ce chef d’entreprise s’est très tôt investi dans des outils collectifs d’actions et de représentation de ses pairs ; à l’IUMM, à l’Urssaf puis à la CCI qu’il a rejointe en 2011 comme membre élu avant d’en prendre la présidence en 2016. « C’est de loin le mandat le plus exigeant que j’ai occupé », indique le président de la chambre consulaire. « Je voulais y consacrer 20% de mon temps seulement, j’y consacre effectivement un tiers ». Mais dans son groupe comme à la CCI, il se dit bien entouré pour pouvoir déléguer. « Il faut avoir des gens engagés autour de soi », affirme-t-il. Le moteur personnel du président est la création, d’activité, de produit, de marché. « Je suis porté par les projets au sens large. J’y porte un fort intérêt intellectuel. Le danger, c’est que j’ai envie d’en faire partie. Il faut que je me réfrène pour ne pas m’engager plus avant. C’est frustrant !
Car construire à partir d’une simple idée, ça peut mener très loin. C’est comme cela qu’en Vendée on a vu naître de toute pièce de belles histoires. L’important, c’est ensuite de réussir à maintenir les centres de décision sur le territoire et de pouvoir transmettre sans perdre le pouvoir ».

CCI de Vendée en chiffres
. 37 élus à l’assemblée consulaire
. 2 300 ressortissants sur les secteurs commerce, industrie et service
. 90 salariés permanents

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