Des champs de sapins de Noël à perte de vue. Un paysage digne des plus belles forêts du Morvan, en Bourgogne, première région productrice de sapins avec 26 % de parts de marché (en valeur), juste devant la Bretagne (16 %).[1] Et pourtant, nous sommes en plein cœur du Bocage vendéen, du côté des Essarts-en-Bocage. C’est ici que se trouvent les deux seuls producteurs de sapins du département : une goutte d’eau parmi les 152 producteurs spécialisés recensés en France.
La première culture sapinière vendéenne est apparue ici il y a près de 30 ans. Une initiative d’André Chenu, un agriculteur curieux et précurseur dans de nombreux domaines qui, après s’être essayé à la culture du tabac et du kiwi, a eu envie de tester, un jour de 1996, celle du sapin. En attendant de vendre sa première récolte – il faut bien compter six ou sept ans -, il a continué de produire du blé, du maïs et à élever des volailles. Grâce à ces revenus, André Chenu a pu investir régulièrement dans l’achat de nouveaux plants et développer sa petite entreprise. En 2012, il est ainsi devenu l’un des premiers producteurs bio de la région et a participé en 2020 à la création de l’association Les Sapins bio de France.
« Lorsque nous avons officiellement repris Ô vent des sapins en novembre 2022, après son départ à la retraite, l’exploitation de 32 hectares comptait 100 000 sapins cultivés, témoignent Valérie Picard et son associé Fabien Blanchet. La première année, nous avons vendu 20 000 sapins – 90 % de Nordmann, 10 % d’épicéa – pour un chiffre d’affaires de 420 000 €. »

Ô Vent des sapins cultive 100 000 sapins sur 32 hectares © O VENT DES SAPINS
À 12 km de là, Samuel Hermouet est le second producteur de sapins de Noël en Vendée, lui aussi labellisés bio…