« Je suis désabusée ». Catherine Quérard, présidente du GNI (Groupement national des indépendants) grand Ouest, s’est mobilisée contre les conditions de mise en œuvre du passe sanitaire après la déclaration du président de la République, le 12 juillet dernier. Une lettre a été envoyée aux députés de la région, comme un cri d’alerte. « Le secteur des cafés, hôtels, restaurants, discothèques et traiteurs organisateurs de réception sort d’une période de dix mois de fermeture sur les dix-huit derniers mois. Nos entreprises ont répondu présentes à l’ensemble des sollicitations gouvernementales tendant à assurer la sécurité de nos concitoyens en mettant en place les cahiers de rappels, QR codes, affichages, jauges ou distanciation sociale permettant une ouverture coûte que coûte de nos établissements », rappelle-t-elle.
En substance, le message était: « trop, c’est trop ». « Nous n’avons pas à assumer les conséquences matérielles, légales, financières, psychologiques voire physiques je le crains, de choix opérés en absence totale de concertation, tout en laissant planer la possibilité de sanctions à l’encontre des exploitants comme des salariés(…) », pointait la lettre. L’adoption définitive du projet de loi au matin du 26 juillet, même amendé, a confirmé la plupart des craintes. « Le passe sanitaire pose deux questions principales, estime Catherine Quérard. Celle du client, car on peut avoir des doutes sur son degré d’acceptation et de compréhension, comme on avait pu le mesurer a…