Avec ses plus de 8 500 emplois répartis dans 730 établissements[2], la zone industrialo-portuaire de Nantes Saint-Nazaire compte parmi les places portuaires majeures de France : la première de la façade atlantique et la quatrième au plan national. Mais la zone pèse aussi lourd en matière de carbone : 5,9 millions de tonnes de CO2 sont émises chaque année, soit 8 % des émissions de CO2 en France. Entre les différentes industries, la centrale à charbon EDF de Cordemais, la Spem (Société de production électrique) Engie de Montoir-de-Bretagne, la raffinerie de Donges ou encore le trafic portuaire dont les deux tiers sont liés aux énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon), l’enjeu de décarbonation est de taille.
8,2 M€ pour financer des études
Après Fos-Marseille, Le Havre et Dunkerque, le territoire Loire Estuaire vient d’être désigné lauréat de l’appel à projets Zibac (pour Zone industrielle bas carbone), porté par l’Ademe dans le cadre de France 2030. La labellisation Zibac va ainsi aider le groupement composé de cinq partenaires, dont des industriels fortement émetteurs (l’Aile – Association des industriels Loire Estuaire[3], Nantes Saint-Nazaire Port, la Région Pays de la Loire, Saint-Nazaire Agglomération et la communauté de communes Estuaire et Sillon) à financer des études de faisabilité et d’opportunité pour toute une série d’actions, à hauteur de 50 % sur un montant total de 8,2 M€. Les 50 % restants seront apportés par les cinq partenaires, qui mettront par ailleurs sur pied à la rentrée l’association Adele (Association de décarbonation Loire Estuaire), chargée de porter cette dynamique collective et qui pourra s’ouvrir à d’autres acteurs du territoire. La phase d’études qui s’ouvre pour deux ans débouchera sur une phase de mise en œuvre, avec en ligne de mire un objectif de décarbonation significatif : -50 % d’émissions en 2030, et zéro carbone ou “net zéro“ d’ici 2050.
Hervé Rivoalen, directeur de l’action régionale d’EDF, qui fait partie des acteurs du projet, témoigne…